L’enclenchement de la procédure de candidature à la candidature de l’élection présidentielle de 2012 se fait toujours désirer. En cause ? Les errements de Dioncounda Traoré (Waati, 17 février 2011), le président de plus en plus contesté de l’Adema-PASJ.
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rn Depuis qu’on lui prête l’ambition, assez légitime, d’ailleurs, de briguer le fauteuil du président de la République, l’énigmatique (il est encore volontiers cachottier, surtout en public) Dioncounda, non moins président de l’Assemblée nationale du Mali, ne fait qu’esquiver, tant bien que mal, les pointes et piques de ses présumés adversaires. Ceux-ci ont pour noms : Modibo Sidibé, Premier ministre, Ibrahima N’Diaye, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Sékou Diakité, ministre en charge de la solidarité et du développement social. Voici donc les quatre prétendants pour un fauteuil, (Le Nouvelliste, 17 février 2011). Mais ils pourraient être beaucoup plus nombreux que cela. Les confrères semblent ne se focaliser que sur les ministres et le perché, c’est-à-dire ceux qu’on crédite volontiers, grâce à leurs postes, de moyens suffisants pour battre campagne avant l’heure. L’Adema, qui innove à chaque élection présidentielle, aurait exigé aux éventuels candidats de contribuer, à coups de milliards, à renflouer encore plus les caisses de la « Ruche ». Après tout, ce ne sera qu’un simple investissement, puisqu’une fois à Koulouba, l’heureux élu aura toute latitude de se faire rembourser d’abord, ensuite d’user aisément de sa caisse noire et de ses caissettes incolores et invisibles, enfin, d’abuser des caisses publiques.
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rnOPA sur « Yèlèma »
rnMais pour tout cela, il faudrait que les « Abeilles » s’entendent sur le candidat à propulser. Or, c’est loin d’être gagné. Déjà qu’ils ne parviennent pas à tomber d’accord sur une alliance avec Moussa Mara pour la gestion de la commune IV. La semaine dernière, ils avaient signé un pacte de consensus avec « Yèlèma ». Mais le jeune président de ce parti, apparemment, avait eu raison de ne pas dormir sur ses lauriers, fort de dix-neuf sièges municipaux, et de chercher des partenaires hors de son parti. Aujourd’hui, il n’est sûr de rien. Au contraire, selon plusieurs sources, il serait la victime de plusieurs tentatives d’OPA (Offre privée d’achat) sur ses conseillers. Les mauvais perdants, qui ne veulent toujours pas renoncer à faire main basse sur les maigres trésors communaux, offriraient entre vingt et cinquante millions par tête de pipe pour dépouiller le pauvre Mara. Le plus offrant serait un très grand opérateur économique de la place qui en a, non moins haut responsable d’un parti politique qui en veut. Et qui, dans sa volonté de nuire, en est réduit à diviser sa propre famille politique.
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rnLe plus triste, c’est que toute cette corruption politique, achats de voix et de conscience, se déroule au vu et au su des autorités judiciaires. Pourtant, selon un éminent juriste, le procureur de la République peut s’autosaisir dans n’importe quelle affaire. Mais, il semble que corrupteurs et corrompus s’en fichent royalement et filent le parfait amour.
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rnLe Changement est compromis
rnS’il y en a qui est en rogne, c’est Mamadou Djigué Diaff. Cet autre jeune, candidat à la prochaine présidentielle, en sa qualité de président du Mouvement des jeunes pour le changement et le développement a félicité Moussa Mara, président de « Yèlèma », le changement (L’indépendant, 18 février 2011). Le Djigué voyait déjà le Mara à la tête de la mairie. En voilà des jeunes qui ne doutent de rien, mais qui, surtout, sont pressés d’être au pouvoir. Depuis qu’ils ont eu l’idée de décrier la gestion des « vieux » et de prendre leurs places, et, peut-être, de régler des comptes à coups d’audits, d’inspections et de vérifications, de ramasser toutes les casseroles qui trainent, ils ne passent qu’à opérer le changement. A l’heure du « tournant générationnel » si cher à un autre jeune, Housseïni Amion Guindo dit Poulo, président de la Codem. Un parti qui est loin d’être en odeur de sainteté en commune IV où ses candidats n’ont ravi aucun siège lors des dernières municipales.
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rnCheick Tandina
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