Avec la création de 250 emplois permanents directs et 1000 emplois temporaires, la société Wacem dont la filiale au Mali sera Diamond Cement se propose d’assurer à notre pays, qui a une facture d’importation de 100 milliards F CFA par an, une autosuffisance en ciment.
C’est une nouvelle ère qui commence pour notre pays avec la signature d’une convention entre le gouvernement du Mali et la société indienne Wacem-SA qui a décidé d’investir dans l’industrie du ciment. Le nombre important de ministres présents à cette cérémonie le mardi dernier à Libya Hôtel Laïco en disait long sur l’intérêt d’un tel événement pour notre pays. Le document a été paraphé côté malien par le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Commerce, Ahmadou Abdoulaye Diallo, assisté de ses collègues des Finances, des Mines, de l’Energie et de l’Eau, des Logements, des Affaires foncières et de l’Urbanisme et du président de
En s’implantant au Mali, la société Wacem-SA n’en est pas à son coup d’essai car elle évolue déjà au Togo, au Ghana et au Burkina Faso. Son dossier a eu le mérite d’être retenu parmi les 18 intentions d’investissement au motif qu’elle répond parfaitement aux exigences du code minier du Mali.
La cimenterie intégrée, prévue dans le projet présenté par Wacem, aura une capacité annuelle de production d’au moins un million de tonnes. Le coût prévisionnel du projet est estimé à plus de 132 millions de dollars US, soit 66 milliards de F CFA. La production prévisionnelle de ciment sera de 800 000 tonnes la première année, 900 000 tonnes la deuxième année et 1 000 000 tonnes par an de la troisième à la dixième année. Le prix de vente des projections financières est de
En terme d’emploi, il est attendu du projet au moins 250 emplois permanents et 1000 emplois temporaires.
Faut-il le rappeler, la première expérience du Mali en matière de production de ciment date de 1969 avec la création de
L’installation de cette usine vient donc à point nommé quand on sait que le Mali est en chantier avec la construction des logements sociaux et d’autres initiatives privées.
Les concepteurs du projet qui garantissent d’ores et déjà le respect des normes environnementales entendent évoluer avec
Pour les actions, le public malien aura 20 % qui inclut 10 % aux entreprises privées anonymes et 10 % au gouvernement du Mali, selon le statut. Les promoteurs parmi lesquels IFC/SFI à qui il sera donné une part selon leur proposition pendant les discussions, se partageront les 70 % restants.
Il faut retenir que le projet prendra 3 ans pour construire l’usine et probablement entrera en production en décembre 2011. La compagnie emploiera la dernière technologie appropriée et utilisera la puissance énergétique du Mali, en plus du chemin de fer pour transporter le charbon et les produits finis.
Abdoul Karim Maïga