L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) qui fête actuellement le vingtième anniversaire de son existence, vit des moments difficiles. Elle est priée de se trouver un nouveau siège puisque les héritiers du propriétaire des actuels locaux de la Maison de l’étudiant veulent récupérer au plus vite leur bâtiment.
Les choses se compliquent pour le secrétaire général de l’AEEM, Hamadoun Traoré et les siens. Depuis quelques temps, ils ont été appelés par le ministère des Enseignements supérieurs et de la Recherche scientifique et celui du domaine de l’Etat des affaires foncières et de l’urbanisme à quitter le local qui abrite la Maison de l’étudiant et qui sert de siège pour l’association. Motif évoqué : les héritiers du propriétaire du local veulent récupérer leur bâtiment loué à l’Etat depuis 1997. L’organisation syndicale des élèves et étudiants du Mali est sommée de se trouver un nouveau siège sous peu (l’échéance n’est pas pour l’instant connue) au risque de voir ses affaires jetées dans la rue.
Malgré l’engagement de l’Etat à prendre les frais de la location en charge, l’AEEM peine à trouver un nouveau local. Selon le chargé de mission au ministère des enseignements supérieurs et de la recherche scientifique, Mohamed Ibrahim Baby, ancien secrétaire général du bureau de coordination de l’AEEM, le bureau de l’association a déjà refusé l’ancien siège du Conseil national des jeunes (CNJ) et de s’abriter avec le CNJ dans son actuel siège.
Il voudrait plutôt aménager dans les anciens locaux de la Maison de la presse sise à Dar-es Salam, malheureusement pour lui, ce local aurait été déjà attribué à une autre structure. Face à cette situation d’errance à la recherche de siège, l’AEEM s’inquiète car ne savant pas là où peut venir la solution. C’est pourquoi, la question a été largement débattue le mercredi dernier au cours de la causerie-débat où plusieurs anciens responsables de l’association présents à la célébration de ses 20 ans d’existence, ont fait des suggestions. En grosso modo, ces anciens leaders de l’AEEM ont fait savoir que ce problème ne devrait jamais se poser vu ce que l’association représente au Mali, elle qui a été toujours présentée comme le fer de lance de la chute de Moussa Traoré. Et le directeur général de la Pyramide du souvenir, Thierno Diallo lui-même ancien responsable de l’AEEM qui a connu jusque-là 14 secrétaires généraux de sa création à nos jours, a proposé les locaux de son établissement pour accueillir les réunions du bureau. Aussi, a-t-il demandé aux leaders actuels de ne pas s’inquiéter car l’Etat ne pourra pas manquer de moyens.
C’est par un match de football entre l’actuel bureau et les anciens membres de l’association que les festivités ont pris fin.
Abdoulaye Diakité
