Vie des communes : La Commune I dans le coma

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    Depuis 2004, c’est-à-dire l’arrivée  de Mme Konté Fatoumata Doumbia aux affaires, la commune I du district de Bamako ne cesse de rétrograder en matière de développement. Pendant ses huit ans de règne à la tête de la Commune, Mme Konté, maire et présidente des femmes de l’ADEMA ne s’est  pratiquement pas préoccupée du développement de sa collectivité. Toutes choses qui font aujourd’hui que la Commune I est dans une léthargie qui ne dit pas son nom et occuperait la queue de peloton parmi les six communes du district de Bamako, en matière de développement. 

    Aujourd’hui la commune I du district de Bamako souffre beaucoup de son  problème de développement. Cela, à cause du dysfonctionnement de la mairie et de ses acteurs qui  sont en panne d’inspiration pour entreprendre toute action allant dans le sens du développement de la commune. Pendant  les huit ans de Mme Konté Fatoumata Doumbia à la tête de la commune, très peu de réalisations ont été entreprises. Depuis donc son élection, la descente aux affaires a  commencé pour la commune. Mieux, selon les informations recueillies, il n’y aurait pas de feed – back entre l’équipe communale et le conseil communal. L’équipe communale ne fait aucun compte rendu au conseil communal ; toutes choses qui font que les élus locaux rencontrent rarement ou pas les populations à la base.

    Une fois à la tête de la mairie Mme le maire s’est tout bonnement couchée sur son laurier pour laisser la commune à son propre sort. Selon des sources bien informées, beaucoup de projets de développement et d’assainissement sont en souffrance dans la commune. Pire la vérification de la gestion financière de la mairie de la commune I du district de Bamako pendant la période du 1er Janvier 2006 au 30 Août 2009, effectuée par la CASCA,  y a décelé de graves anomalies. Parmi les irrégularités ont peu retenir entre autres : l’inexistence du dossiers incomplet du personnel, la non qualification du personnel, le non fonctionnement des services propres et des commissions de travail en violation des dispositions de l’arrêté N° 0027/DS-DB du 28 Janvier 2004 et l’article 35 de la loi n°95-034 du 12/04/ 1995 portant code des collectivités territoriales ; la non transcription des délibérations du conseil dans le registre ouvert à cet effet ; la non inspection annuelle par l’autorité de tutelle en violation de l’article 234 du code des collectivités territoriales ; la mauvaise tenue des registres d’état civil ; le non enregistrement des ordres de recettes ; la mauvaise tenue du brouillard de caisse se traduisant par des ratures et l’utilisation de correcteur ; la non certification des factures par l’ordinateur ; la non fiabilité des listes d’attribution des parcelles à usage d’habitation ; l’inexistence de dépôt de transit d’ordure ; le non appel à la concurrence ; la non justification de la somme de 12.178.472 F, au titre d’avances accordées à divers responsables et agents de la Mairie ; la non maîtrise des matières imposables ; le non versement de la somme de 45.967.600F par le chef du bureau des domaines au titre des frais d’édilité ; la perception irrégulièrement de la somme de 4.760.000F CFA au titre des notifications ; l’inexistence de procès- verbaux de réception des marchés d’un montant  total de 110.557.394 F CFA ;  l’inexistence de listes fiables de distribution de parcelle dans le cadre du « Programme Spécial de parcelle Sauvons notre Quartier ». La liste est loin d’être exhaustive.

    Toutes ces irrégularités montrent  à suffisance l’insouciance de Mme le maire pour le développement de sa commune.

    Compte tenu de notre souci du développement de la commune, nous vous donnerons dans nos prochaines parutions d’autres informations sur le développement de la commune I.
    Moussa Diarra

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