Victime d’une arnaque depuis plus d’une dizaine d’années : Le commerçant Abdoul Najib Moctar Maïga réclame justice

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L’affaire remonte à 2003 lorsque Abdoul Najib Moctar Maïga, alors grand commerçant dans la région de Gao, avait entrepris la construction de digues dans la localité d’Ekedech, dans la Commune de Bamba, Cercle de Bourem. Ce, pour empêcher les eaux de pluie d’inonder les champs comme à chaque hivernage. C’est ainsi qu’il a sollicité et obtenu l’aide du Programme alimentaire mondial (PAM) qui, à travers  l’ONG SEAD, a mis à disposition les matériaux de construction.

Malheureusement, au lieu de remettre les matériaux de construction à Abdoul Najib Moctar Maiga, l’ONG SEAD les a remis plutôt au chef de village d’une autre localité, en l’occurrence celle de Bamba. Ce chef de village, Aweissoun Annour Touré, a utilisé ces matériaux dont la valeur marchande est estimée à près de 30 millions de FCFA pour d’autres fins. Le commerçant Abdoul Najib Moctar Maiga n’a été informé qu’une fois le détournement effectué.

C’est ainsi qu’il introduit une plainte au tribunal de première instance de Bourem pour que justice lui soit rendue. Face à la lenteur de cette instance, Abdoul Najib Moctar Maiga porta l’affaire devant les autorités judiciaires de Gao. Là, il obtient une victoire partielle, car la partie adverse a interjeté appel au niveau de Mopti. Finalement, l’affaire a été transportée au niveau de la Cour suprême à Bamako.

Ici, il obtient gain de cause, car la Cour suprême ordonne de lui verser 17 millions FCFA à titre de compensation. Malgré cette décision, il n’a pas encore perçu un kopeck. Le commerçant dit avoir perdu tous ses biens dans cette affaire qu’il considère comme le combat de sa vie. Il dit avoir fait l’objet de menaces de la part de personnes bien placées lui demandant d’abandonner les poursuites. Signalons que dans son combat pour recouvrer ses droits spoliés, il a été victime d’un accident de la circulation. Du coup, c’est à l’aide d’une béquille qu’il se déplace. Aujourd’hui, il compte énormément sur les autorités du pays à leur tête le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta, afin d’être mis dans ses droits. Il a affirmé ne pas vouloir que quelqu’un paie pour cette injustice qu’il a subie, mais simplement que justice lui soit rendue.

Massiré DIOP

 

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