L’ONG Sauvegarde et la Valorisation des Manuscrits pour la Défense de la Culture Islamique (SAVAMA-DCI) du Mali et le Centre culturel de l’Université de ILORI du Nigéria ont coorganisé une conférence entre 11 chercheurs nigérians dans le domaine des manuscrits et leurs homologues maliens. C’était le 25 septembre 2011 dans les locaux de l’ex Centre d’Etudes, de Documentation et de Recherches Ahmed Baba (CEDRAB) devenu aujourd’hui Institut des Hautes Etudes et de recherches Islamiques Ahmed Baba (IHERI-AB).
Le but de cette conférence est, selon ses organisateurs, de renouer avec les échanges qui ont existé entre les érudits des différents empires africains au moyen-âge. Selon les organisateurs de la conférence, l’Afrique regorge beaucoup de richesses, notamment de manuscrits grâce aux nombreux savants et/ou érudits qui ont vécu en Afrique au moyen-âge. Ces savants des différentes régions de l’Afrique travaillaient en étroite collaboration. Pour s’informer, ils se déplaçaient d’une région à une autre, s’envoyaient des lettres ou utilisaient tout autre moyen pour garder le contact. Les fruits de leurs recherches constituent aujourd’hui une grande richesse pour l’Afrique.
C’est justement pour faire renaître cet esprit d’échange, de collaboration entre chercheurs africains dans le domaine surtout des manuscrits que la SAVAMA-DCI et le Centre Culturel de l’Université de ILORI se sont donnés les mains.
Au centre des débats des chercheurs nigérians et maliens, la problématique de la valorisation des manuscrits anciens du mali et du Nigéria. Selon monsieur Abdel Kader Haïdara, Directeur Exécutif de la SAVAMA-DCI, l’Afrique a besoin aujourd’hui que des rencontres de ce genre se passent régulièrement entre les chercheurs africains dans le domaine des manuscrits. C’est le seul moyen à ses yeux de valoriser notre héritage commun que sont les manuscrits.
Oumar Baraka