Vaincre le paludisme : Pour sauver des vies

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Le paludisme est responsable de la mort des milliers de personnes au Mali qui a célébré lundi la  15ème journée mondiale couplée à la semaine nationale de lutte contre le paludisme sous le thème « innover pour réduire la charge du paludisme pour sauver des vies ».

Pourtant, on pourrait dire que les choses vont mieux : on estime que des milliers de décès liés au paludisme ont été évités, grâce à d’importants investissements économiques. Depuis 2007, l’Initiative présidentielle des États-Unis contre le paludisme (PMI) s’est associée au Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) du Mali pour lutter contre cette maladie. Elle a investi 26,5 millions de dollars en 2021 et 339 millions de dollars à ce jour.  Le rapport annuel du PMI, publié lundi, relève les résultats du partenariat solide entre les États-Unis et le Mali lequel a permis de maintenir les services de lutte contre le paludisme robustes et efficaces au cours de l’exercice 2021. Ceci a pu être réalisé bien que la covid-19 ait mis le système de santé à rude épreuve.

Grâce à ces programmes, plus de 20 millions de moustiquaires, 29 millions de tests rapides, 20 millions de médicaments à effets rapides et plus de 39 millions de traitements préventifs pour les femmes enceintes et les enfants ont été livrés dans les cliniques et distribués au sein des communautés. Environ 75 000 agents de santé ont été formés à travers le soutien de PMI. Cet appui a permis, ainsi, d’améliorer leur capacité à détecter et traiter le paludisme, tout en renforçant le système de santé dans son ensemble et offrant des compétences clés dans la lutte contre la covid-19 et les futures pandémies.

Le Mali,  champion

Mais beaucoup reste encore à faire. Les saisons des pluies plus longues et plus intenses sont généralement synonymes d’augmentation des cas de paludisme. Cela peut contribuer à expliquer des pics particulièrement aigus de la maladie. Et un des axes du contrôle du paludisme demeure la lutte contre les moustiques vecteurs, par exemple la protection individuelle, par des moustiquaires imprégnées d’insecticides. Aujourd’hui, selon l’Organisation mondiale de la santé, la moitié de la population africaine possède une moustiquaire. Mais leur efficacité est en train de diminuer, car le moustique s’adapte aux insecticides. Il devient ainsi important de lutter aussi en amont, en détruisant les larves et en contrôlant la propagation du moustique.

Présent aux côtés de la ministre de la Santé et des Affaires sociales, l’ambassadeur des États-Unis au Mali, M. Dennis Hankins a signifié qu’ « aujourd’hui, sur le continent africain, le Mali est champion en termes de couverture et d’utilisation de moustiquaires avec une augmentation de près de 200% du nombre de femmes enceintes et de jeunes enfants qui dorment sous une moustiquaire depuis le lancement du PMI en 2007. Dormir sous les moustiquaires permet de sauver la vie de milliers d’enfants chaque année. Les décès d’enfants dus au paludisme au Mali ont diminué de 47 % au cours de la même période ».

L’envie de faire plus et mieux

Les prochaines années vont être déterminantes dans la lutte contre le paludisme. Ni le Mali, ni l’aéropage de partenaires présents n’ont pas la moindre envie de baisser les bras. Au contraire, tous ont à cœur de redoubler d’ardeur pour enfoncer le dernier clou dans le cercueil du paludisme. Convenons alors avec la Coordinatrice par intérim des États-Unis pour la lutte contre le paludisme dans le monde, Mme Julie Wallace : « Avec de la persévérance et un engagement mondial fort, nous pouvons bouter le paludisme de notre vie ». Ensemble, nous pouvons !

Ibrahim Yattara

 

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