Tribunal de la Commune II : Mamadou Nimaga n°1 face à la colère populaire

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            Le tribunal de Première Instance de la Commune II du District de Bamako refusait du monde hier. Magistrats, avocats, policiers mais surtout des chefs de famille, hommes et femmes, accompagnés de jeunes membres de la famille, s’étaient donné rendez-vous autour de la question lancinante qui oppose le richissime Nimaga n°1 aux populations voisines de son immeuble sis à N’Golonina, sur les berges du Niger. Récit d’une journée chaude au Tribunal et à N’Golonina.rn

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                            Les uns avaient rempli des Sotramas, d’autres avaient emprunté des motos ou des voitures  pour aller témoigner de leur amertume devant le juge. Amertume née de la tension qui a atteint son paroxysme entre Nimaga n°1 et ses voisins en ce mois béni de ramadan.

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                Tout remonte à la réalisation d’un titre foncier au profit de Mamadou Nimaga n°1. Ce titre porte sur tout un carré et se dresse entre le fleuve Niger et les maisons d’habitations de N’Golonina. En effet, le constat est clair, le titre foncier a été créé sur la route, bloquant l’écoulement de l’eau vers le fleuve. En conséquence, l’eau retourne dans les maisons et les populations vivent dans l’inondation. Ce qui a conduit à une plainte devant le tribunal de première instance de la Commune II du District de Bamako.

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                Drôle de situation où chaque pense qu’il a raison. Et cela s’explique bien. La population qui vit une situation d’inondation est en droit de demander le démantèlement de l’immeuble de Nimaga. L’on voit partout que les zones touchées par l’inondation sont automatiquement secourues par les bonnes volontés et les autorités. Mais dans ce cas il est clair que Nimaga n’est pas une autorité et il ne semble afficher aucune volonté de satisfaire les populations voisines. L’on tombe dès lors dans la problématique des droits concurrents. Car Nimaga a aussi un droit, soit le titre foncier qui protège ses intérêts.

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                C’est pour toutes ces raisons que le tribunal, fort de la puissance des deux parties, tout comme chaque fois que la légalité s’oppose à la légitimité, a intelligemment invité les parties à trouver une solution à l’amiable. Cela marchera-t-il jamais dans la situation de tiraillement de l’heure ? Le tribunal a vidé le délibéré en ordonnant la cessation de trouble par les populations. En effet, Nimaga reste avec son titre, si…. Les populations l’entendent comme tel. Au moment où nous les quittions, la décision était d’aller saccager l’immeuble concerné de Nimaga. D’aucuns parlaient d’aller voir le Président de la République. Affaire à suivre.

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    Mamadou DABO

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