Les viandes de bœufs avant d’être dans nos assiettes sont d’abord soumises à de nombreux contrôles. Comment sont-elles respectées par les bouchers ?
Alassane Diarra vend de la viande depuis son jeune âge au marché Dibidani. Ses bœufs viennent de la Mauritanie. Une fois à Bamako, un contrôle est effectué pour s’assurer de leur état de santé. C’est après cet examen que ses animaux sont abattus à l’abattoir frigorifique du quartier Sans fil. Ensuite les abats sont à leur tour diagnostiqués par un service spécialisé pour se rassurer que la vache abattue soit comestible.
Après toutes ces démarches, le vétérinaire met un tampon bleu sur la chaire si le bœuf est en bonne santé. Au cas où il détecte une maladie, ce dernier interdit la vente du bœuf qui “n’est pas en état d’être vendu pour cause de telle maladie”. Après tous les diagnostiques, Alassane les transporte dans une fourgonnette climatisée jusqu’au lieu de vente, au marché.
Sékou Poudiougou est aussi boucher au marché de Niamakoro depuis 8 ans. Les bœufs qu’il abat proviennent de la région de Mopti. Ses vaches sont directement envoyées à l’abattoir de Sabalibougou-kurani pour être abattues. Comme le précédent, il se conforme à la même procédure de contrôle sanitaire pour voir si les bœufs sont consommables.
A Bamako, après l’abattage, beaucoup de bouchers ne se soucient pas des autres mesures sanitaires. La grande majorité des viandes sont transportées de l’abattoir par motos jusqu’à destination sans aucune protection.
Quelques rares ont commencé un petit effort dans le transport de la viande. Tout est bien propre, du moins jusqu’à leurs arrivées au marché. Au marché, la viande est laissée à l’air libre donnant champ libre aux mouches. Selon un boucher, “la place qu’il détient n’est pas assez grande pour qu’il ait une vitrine et une chambre froide pour le stockage”. Un argument qui ne convainc pas les consommateurs.
Aline Doumbia
(stagiaire)