Transition et prochaines élections : La classe politique se relèvera-t-elle de sa chute ?

9

Un vent de discrédit a sérieusement secoué la classe politique suite aux récents coups d’Etat. Cette bourrasque laissera-t-elle place à une résilience de ces acteurs majeurs des élections ?

maliweb.net – Les insuffisances du parcours démocratique ont mis la classe politique au banc des accusés. Plus d’un observateur a stigmatisé ces nombreux leaders politiques, qui sont apparus finalement comme des vendeurs d’illusions.

En effet, avec l’adoption du pluralisme intégral, le Mali était apparu, à un moment récent de son histoire comme l’une des vitrines démocratiques de l’Afrique de l’Ouest, avec le Bénin, le Ghana. Et les partis politiques s’étaient multipliés à un rythme soutenu, mais sans aucune orientation idéologique donnée. C’est au point que certaines formations politiques se sont créées sur de simples coups de têtes ou pour des intérêts de participer simplement à la gestion de parcelles de pouvoir. Les convictions étaient quasiment inexistantes… Cela a contribué au règne de la complaisance, du laisser-aller et du laxisme dans les actes de gouvernances, surtout que les alliances politiques étaient devenues trop circonstancielles et trop calculées.

Tout cela a constitué le terreau fertile de la mauvaise gouvernance, dont l’un des corollaires est la crise sécuritaire, étant donné que l’outil de défense s’est retrouvé politisé, avec une armée dépouillée…

C’est dans ce contexte qu’à la survenance de la crise multidimensionnelle de 2012, les acteurs politiques ont été totalement voués aux gémonies. Ils ont été indexés comme entièrement responsables de la faillite de l’Etat, de l’affaiblissement de son outil de défense, etc. « C’est eux qui ont plongé le pays dans cette situation », entendait-on dire à l’endroit des principaux responsables politiques. Surtout que la plupart de ces leaders et cadres politiques étaient des ministres ou anciens ministres, directeurs centraux ou chefs d’institutions de la République.

Or, il est établi que la classe politique est à l’image du peuple. Comment pouvait–on avoir des responsables politiques intègres et patriotes désintéressés si le peuple ou les électeurs étaient plus que engagés dans des votes payés ? Les électeurs n’étaient-ils pas eux-mêmes incitateurs à des achats de voix ou de conscience ? Comment les partis politiques pouvaient-ils atteindre leurs objectifs électoraux en ne s’inscrivant pas des méthodes peu orthodoxes de corruption à coup d’espèces sonnantes et trébuchantes ?

A partir de cette situation déplorable, l’on se demande si le discrédit qui frappe depuis lors le microcosme politique va s’estomper à brève échéance, surtout dans la perspective des prochaines élections.

Il faut signaler, dans ce sens, que certaines formations politiques font preuve d’une certaine résilience, malgré cette diabolisation liée aux récents coups d’Etat.   Il va sans dire que les nouvelles autorités pourraient s’inscrire dans la dynamique de s’appuyer sur ces partis politiques pour par exemple opérer les réformes majeures promises.

De ce point de vue, les partis comme l’ADEMA-PASJ, le CNID-Faso Yiriwa Ton, le MPR et, dans une certaine mesure, l’URD et le RPM, malgré leurs crises internes, pourraient tenter une mue, une renaissance. Cela passera par une certaine redistribution des cartes pour tenter une sorte de recomposition des forces. Cela devra se faire avec une dose de renouvellement du leadership à la tête de ces entités politiques recomposées en vue de s’inscrire dans une nouvelle dynamique, celle du changement des paradigmes.

C’est à cette condition que les acteurs politiques fortement secoués par les récentes crises pourraient tenter de se relever et compter valablement lors des prochaines élections. Est-il envisageable que les émanations du pouvoir militaire et s’inscrivent dans des alliances de listes avec ces partis politiques, pour  briguer des postes électifs? Rien n’est moins sûr : Car, en politique, comme on le dit souvent, c’est la fin qui justifie les moyens.

 Boubou SIDIBE/maliweb.net

Commentaires via Facebook :

9 COMMENTAIRES

  1. 😎LES POLITICIENS DOIVENT PARLER DU FRANÇAIS COMME LANGUE À REFUSER POUR L ENSEIGNEMENT ET LE TRAVAI! REFUSER LE CFA! DOSER L ISLAM ETMETTRE UN CONTROL TRÈS SÉVÈRE SUR L ISLAM ET L JSLAMISATION LES BÊTISES DITES RWLIGIEUSES!😎
    👤LES PARASITES POLITICIENS, LES IMAMS ET PRECHEURS, LES FAUX INTELLECTUELS SORTIS DES ECOLES DE LA MANIPULATION NE DOIVENT PAS SE GREFFER SUR NOS POPULATIONS ET BOIRE LEURS SANGS! PAS DE CLASSE POLITIQUE, LES MÊMES INDÉFINIMENT! FORMANT UNE CLASSE DE PARASITES!👤

    https://fr-fr.facebook.com/FrustrationMag/photos/pcb.1355886561272620/1355877981273478/?type=3&__tn__=HH-R&eid=ARBljkMr7pdIlnqcLeOfvvcQp8UW6vQhaAqW-5xYR3N8l63pyZKqSd6shCvnW1VlSOHYu9oPN3NZXbuQ&__xts__%5B0%5D=68.ARAsScv_vD-1lgjkWSncoU5k_iqkQUgfCgEitHc2Q-KDGc4vVbJr6u1bhw-yfbIRSXCSYDTJESvJ4rTifWBgOZfDxRewf3jIzgo1sRV2KszY70SdeC5oiw-U0OJow3k8Xx5yuazNVdfdXnnkge2sdAfLtGp71BZo1_nmRTsAT_Vty-AidMjh1C1EvqlHIpRSkh1y1gcgqxVFeO1wzbogn3Ki7ubgRztmBu8xyAO8YN6g2UDl6SDmP3hO3ZP1P4VErshHrvVbfE0lUdBLEjcJ26cCoQZ-oOkaPTGvE8WzoBXHqlT054OgYw

  2. Article is filled with nonsense in respect to bribery.
    Bribery is crime plus as political crime intended to manipulate elections it is much greater crime being it’s existence indicate those able to facilitate most bribes will win. Thereof eliminating possibility of fair election.
    Political Class if it was at least half of all it should be as group it would have long while ago obligated government to in every region of Mali to strictly enforce bribery laws plus eliminate any candidate whose party is found guilty of making bribes in that candidate behalf. No gifts excess 1200 fca in value should be allowed to be given to any voter by candidate or party in candidate behalf 3 months prior election.
    Political Class need reorganize itself to being of those who unwaivering support Negroid Africans Self Reliance Movement. However, that movement is nonpolitical progressive movement whose only consideration is Negroid Africans well being now plus in future. Thereof Negroid Africans Self Reliance Movement will be watchful for corruption plus expect Negroid African leaders to provide post from where they may make like observation of all government financial transactions.
    Corruption with impunity plus pursuit of it by greedy political class cause political class short fall. Continuation of political class as is will cause much greater fall plus will expedite creation One Party Negroid African Democracy that in being practical is structured will deliver Greater Good of conditions using feasible plus transparent steps plus stages to do so.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

  3. sangare, tu fais la honte de la nation Malienne, tu peux aller occuper ton lit dans le pavillon de psychiatrie au Point-G, ton maitre et leader ALPHA OMAR KONARE de l’ADEMA a été le premier President a créé des fonctionnaires milliardaires au Mali, il a donné des galons de colonel a son fils Mala Konaré et a détruit les FAMA avec ses flammes de la paix! La classe politique actuelle ASMA-ADEMA-RPM-PARENA-URD-UDD-YELEMA-etc est du meme genre: le Partage du Gateau-Mali

  4. La classe politique je dirais plutôt la classe d’école !!! De toute façon On n’a pas besoin des élections pour le moment .

    • On n’ a pas besoin de mascarades d’elections et surtout pas des politiciens Maliens népotistes, pourris, corrompus, indignes, malhonnêtes et sans vertu pour le moment!

    • L’arbitre,c’est le peuple malien.
      S’ils sont des escrocs,le peuple malien l’est aussi.
      SI UN RESPONSABLE POLITIQUE EST FAUTIF DE MALVERSATIONS,C’EST LA JUSTICE QUI DOIT FAIRE SON TRAVAIL.
      C’est inintelligent de s’en prendre à la classe politique pour des fautes de gouvernance des présidents de la République.
      S’IL Y A MALVERSATIONS FINANCIÈRES,C’EST LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE QUI N’A PAS PRIS SES RESPONSABILITÉS.
      ASSIMI GOITA est entrain de faire mieux avec ceux qui l’accompagnent????
      Au lieu de perdre son temps à dénigrer bêtement la classe politique,ayez l’intelligence de comprendre que c’est une réforme à faire pour changer le comportement des hommes politiques.
      LA CULTURE DE LA SANCTION A CESSÉ DANS CE PAYS DEPUIS FORT LONGTEMPS.
      Son absence explique des dérives qui ne sont pas seulement au niveau de la classe politique,mais à tous les niveaux de la société.
      Des réformes institutionnelles sont nécessaires pour en finir avec cette absence de la culture de la sanction.
      Nos CINQ COLONELS doivent en faire le point central de leurs objectifs au lieu de perdre son temps à attaquer nos voisins.
      La classe politique fera sa mue aux contacts des électeurs.
      Elle s’adapte forcément aux souhaits de la population au risque de disparaître.
      Donc c’est le peuple qui sanctionne la classe politique,pas un usurpateur sorti de nulle part.

  5. 😎IL NE FAUT PLUS JAMAIS CREER UNE “CLASSE DE PARASITES” APPELLÉE “CLASSE POLITIQUE”, LES MALIENS DOIVENT EXPRIMER DES LIGNES POLITIQUES ENSEMBLE ET DÉDIER L EXECUTION À DES TECHNICIENS ! PAS DES POLITICIENS! LES REGLEMENTS DOIVENT ETRE LA POUR INTERDIRE LA CRÉATION DE CLASSES PARASITES-PILITIQUES! DES GENS VIVANT SEULEMENT DE LA POLITIQUE! QU ILS AILLENT TRAVAILLER! COMME TOUT LE MONDE!!😎

Comments are closed.