Après tous les audits (notamment par le bureau du vérificateur général) et les contrôles de routines auxquels le PACR-Tombouctou tout comme les autres antennes PACR à travers le Mali sont soumises, aucun cas de malversation, d’utilisation injustifiée de fonds n’a été signalé. Mais à la grande surprise, le PACR-Tombouctou s’est vu accusé dans les colonnes d’un confrère d’utilisation inappropriée de fonds. L’antenne régionale du Projet d’Appui aux Communautés Rurales de Tombouctou (PACR-Tombouctou) a tenu à nous faire certaines précisions lorsque nous avons voulu en savoir plus.
Pour rappel, dans les colonnes d’un journal national, il est reproché à l’antenne PACR de Tombouctou un trou de plus de 285 millions de francs CFA. Quand nous nous sommes rendus au siège du PACR, la première réaction fut la suivante : « nous nous inscrivons à faux contre ces allégations gratuites et mensongères tendant à ternir la bonne image que le principal bailleur (la Banque Mondiale) et les plus hautes autorités du mali ont du P.A.C.R qui a d’ailleurs valu au projet l’octroi d’un fonds additionnel de 6 milliards de francs CFA. » Notre interlocuteur poursuit : « les faits relatés par le journal accusant gratuitement notre antenne régionale de Tombouctou d’une forfaiture jamais égalée ne sont nullement fondés et relèvent d’une désinformation dangereuse de l’opinion publique qui ne saurait être dupe pour croire à de telles allégations purement et simplement mensongères. »
Les responsables de l’antenne PACR de Tombouctou ne se sont pas contentés de réfuter verbalement les accusations à eux reprochées, mais ils ont tenu aussi à se blanchir par des faits. Au nombre de ces faits, ils ont d’abord rappelé que « l’article reproche à notre antenne de dépenser illégalement plus de 285 millions de francs CFA pour la formation de 510 responsables des comités de gestion villageois porteurs de microprojets cofinancés par le P.A.C.R et les bénéficiaires. » Ce reproche, ajoutent-ils, est étonnant et prouve flagramment que l’auteur de l’article ignore complètement et totalement les principes et les procédures du PACR d’autant plus que l’antenne régionale du P.A.C.R de Tombouctou ne dispose pas de budget pour les types de formations annoncées. Alors comment est-ce possible qu’elle puisse dépenser illégalement ces millions de francs CFA ? Où les trouve-t-elle, s’intérrogent nos interlocuteurs.
Par ailleurs, nos interlocuteurs ont indiqué que des audits et des contrôles auxquels le PACR est régulièrement soumis n’ont jamais découvert le trou dont a parlé l’article. Ces audits sont effectués notamment par la banque mondiale, des bureaux privés et par le bureau du vérufucateur général. « La banque mondiale procède chaque semestre à une mission de supervision technique et financière au P.A.C.R sanctionnée par une aide mémoire dont copie est faite au ministère de tutelle du P.A.C.R à savoir le ministère du développement social. Aucune aide mémoire n’a pourtant signalé de telles malversations financières. Les procédures administratives, comptables et financières du P.A.C.R sont auditées à la fin de chaque exercice comptable sanctionnées par un rapport d’audit dont copie est également faite au département de tutelle qui l’approuve lors du comité national de pilotage du projet. Aucun rapport d’audit n’a jusque là incriminé les comptes du P.A.C.R . Tous les rapports d’audit des comptes du projet sont disponibles et aucun n’a fait de grosses réserves sur les procédures administratives, comptables et financières du projet. Le bureau du vérificateur général a procédé à un contrôle au niveau du PACR et n’a souligné aucun problème majeur dans son rapport dont une copie a été transmise à la banque mondiale et au département de tutelle. »
Après ces mises au point, les responsables du PACR Tombouctou ont conclu que cette accusation vise à les détourner de leurs objectifs et à divertir l’opinion publique. C’est pourquoi Ils ont tenu à nous dire ceci : « nous réaffirmons haut et fort à l’endroit de l’opinion publique notre ferme engagement à poursuivre nos efforts pour mettre en œuvre jusqu’au bout ce vaste chantier à nous confier par les plus hautes autorités du mali. Nous ne céderons devant aucune accusation fortuite… »
Baba Ould