Un «important émir» de l’organisation terroriste d’Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaab Abdelouadoud, aurait été tué dans une opération militaire menée le 24 juin dernier par l’armée mauritanienne contre des terroristes du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) ou Aqmi, dans la forêt de Wagadou, au nord-ouest du Mali.
Même si des sources n’écartent pas l’éventualité de l’élimination de Abdelhamid Abou Zeid, «émir» de la zone 9 de l’organisation terroriste, un de ses proches collaborateurs, ou le Mauritanien Khaled El-Chinguetti, commandant un groupe de terroristes appartenant à la nébuleuse, Abdelmalek Droukdel et ses sbires tentent de minimiser l’importance de l’opération.
L’armée mauritanienne, qui fait état de «l’élimination de 15 terroristes» et la perte de deux de ses éléments, et des blessures causées à cinq autres durant l’accrochage qui a suivi l’attaque d’une base du GSPC, aurait tué un «important émir», dont l’identité n’a pas été révélée.
Selon une source crédible, les Mauritaniens auraient sollicité l’armée algérienne pour l’identification des corps des éléments du GSPC tués par le recours, notamment, à l’ADN.
L’Algérie qui a établi une banque de données en matière d’empreintes ADN de nombreux terroristes grâce à un travail de renseignements remarquable réalisé par les services de sécurité algériens, et mis à la disposition des armées et services de sécurité des pays du Sahel, dans le cadre de la coopération contre cette forme de criminalité, coordonne, par ailleurs, les efforts avec d’autres pays, dont les Etats-Unis d’Amérique (USA).
Le GSPC a tenté de minimiser l’opération militaire menée par l’armée mauritanienne en rendant public un communiqué non encore identifié publié ce dimanche sur le site l’Agence Nouakchott information (ANI). L’organisation terroriste donne une toute autre version revendiquant à son tour une «victoire».
L’organisation terroriste annonce que quinze de ses éléments, commandés par un Mauritanien nommé Khaled El-Chinguetti, auraient tendu une embuscade à l’armée mauritanienne au cours de laquelle «au moins vingt soldats auraient été tués, douze véhicules détruits et des armes saisies».
Ce qui a été expliqué comme une «guerre médiatique» menée par le GSPC ou Aqmi dont le but est d’éviter de saper le moral de ses troupes et de ses nouvelles éventuelles recrues, rendues possibles par la récupération d’importants lots d’armes, de munitions et de matières explosives de Libye.
M. A.