Taux d’echec de 82,1 % au bac : L’approche par compétences (APC) en cause

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L’approche par compétences (APC) est une méthode d’apprentissage que le gouvernement met en œuvre dans le système éducatif depuis 2011. Elle est financée par les Canadiens. Mais, au regard des résultats scolaires, elle n’en reste pas moins une cause majeure d’échec, notamment au baccalauréat qui a été catastrophique en affichant un taux de passage de 17,99 %.

 

Le directeur du Centre national des examens et concours a justifié publiquement le taux d’échec du baccalauréat malien par la non maîtrise l’APC. Et pourtant l’APC existe dans notre système depuis 4 ans et financée à coup de milliards de F CFA. En lâchant sa petite phrase, Mohamed Maïga accablait davantage plusieurs autorités scolaires chargées de la mise en œuvre et du suivi évaluation de la méthode.

Il est clair que pour qu’un bébé grandisse, il passe nécessairement par diverses étapes. C’est ce qu’il faut pour cette nouvelle méthode qui a déjà fait quelques pas. Elle consiste à laisser les apprenants développer leurs propres idées autrement dit, de laisser l’apprenant développer sa propre compétence, le professeur n’intervenant que comme guide.

La méthode n’est pas mauvaise en soi, mais son application entraîne des difficultés auxquelles le gouvernement devra faire face. En réalité, la méthode a été proposée par les bailleurs de fonds et acceptée par la réforme de l’éducation.

Cependant, certains acteurs craignaient l’adaptation et la mise en œuvre de l’APC importée d’Occident, même si au départ les décideurs avaient reconnu son efficacité dans d’autres pays africains tout en préconisant la formation continue des enseignants et le suivi évaluation.

D’ailleurs nombreux sont les projets au ministère de l’Education nationale dans lesquels les bailleurs mettent de gros moyens mais dont les résultats laissent à désirer. C’est le cas du curriculum dans les écoles fondamentales où le programme scolaire est transcrit dans les langues locales de la 1re année à la 5e année. Elle est aussi diversement appréciée par les acteurs en raison de son caractère complexe.

Selon nos informations, pour la mise œuvre correcte de l’APC, il est indéniable de faire la formation continue des enseignants, d’avoir un volume horaire étendu et de la documentation. Or, à en croire nos sources, cette formation n’est pas régulière et les formateurs ne maîtrisent pas non plus la méthode. Les sorties intempestives des élèves entravent le volume horaire et font que les programmes ne sont pas achevés. A ces problèmes, s’ajoute le manque criard de documentation.

Si aujourd’hui le directeur national du centre des examens et concours n’a trouvé autre chose que de s’en prendre à une méthode qu’il a lui-même contribué à mettre en place pour justifier le taux d’échec, cela signifie que l’excellence tant souhaitée dans le système scolaire n’est pas pour demain.

Zoumana Coulibaly

 

 

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1 commentaire

  1. le taux d’échec élevé du bac est dû surtout:
    * à l’incompétence des enseignants: un prof de math moderne ne peut pas obligatoirement enseigner les maths financières
    * aux cours dispensées par-ci par-là par les enseignants (lycées publics et privés) en donnant priorité aux privés;
    le planning des épreuves est mal réfléchi, par exemple pour la série TESCO, faire les deux maths (moderne et financière) dans l’après midi n’est pas recommandé, les maths c’est le matin et doit être séparées, la comptabilité la durée deux heures pour l’épreuve est très peu, il faut quatre heures

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