Syndicat national de l’éducation et de la culture : Moustapha Guitteye élu nouveau secrétaire général

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A l’issue du 13ème congrès du Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) convoqué, les 12 et 13 mars, au Carrefour des jeunes, un nouveau bureau  de quarante-neuf (49) membres a été mis en place. Il est dirigé par Moustapha Guitteye. Le nouveau secrétaire général, élu pour quatre (04) ans, place son mandat sous le signe de la transparence et de la redevabilité.

C’est dans un contexte de paralysie totale de l’école malienne par une grève de quinze (15) jours (11mars au 5 avril) déclenchée par les Syndicats signataires du 15 octobre que le Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) a tenu son 13ème congrès. Qu’à cela ne tienne ! Les congressistes, venus de toutes les localités du pays, où le syndicat est représenté, ont adopté d’importantes résolutions et procédé à la mise en place d’une nouvelle équipe conduite par Moustapha Guitteye, enseignant à l’école fondamentale de Djélibougou. Cette élection est la récompense du mérite pour cet homme qui a consacré toute sa vie d’enseignant à la défense des intérêts matériels et moraux de ses collègues.

Dans son discours de clôture des travaux du congrès, le nouveau secrétaire général, Moustapha Guitteye, dit placer son mandat sous le signe de la transparence et de la recedvabilité. Il considère que l’heure est venue de tirer la sonnette d’alarme pour exiger des pouvoirs publics  à donner une réponse diligente aux revendications des enseignants. «Nous demeurons un contre-pouvoir avec la force des arguments mais pas un anti-pouvoir. Il s’agit pour nous de séduire et de prouver la pertinence des projets de développement sans pour autant renoncer à ce qui fonde un syndicat. C’est ça le SNEC», a-t-il affirmé.

Aussi, le nouveau secrétaire général, a-t-il mis l’accent sur les grandes réalisations du SNEC tout au long de son histoire. Il a cité entre autres: la participation active au premier séminaire de l’Education sur la Réforme de 1962; la prime de l’enseignant; l’intégration de certains maîtres du second cycle en catégorie A; les primes de direction; l’indemnité de séjour et de correction; la création de la MUTEC; le reclassement de certains inspecteurs de jeunesse en catégorie A; l’élargissement de la démocratie au Mali; les formations, les stages, colloques et séminaires autour de l’éducation à la citoyenneté, à la démocratie, la sensibilisation sur le VIH/SIDA, l’éducation à l’environnement et au développement durable et surtout le travail des enfants.

Ces acquis, aux dires de Moustapha Guitteye, sont une fierté pour l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) dont la Bourse du travail, son siège, a constitué le départ de tous les combats du bureau du SNEC, affilié à la première centrale syndicale du Mali et pour tout le Mali entier.

En faisant allusion à la célèbre citation de Frantz Fanon: «Chaque génération dans une relative  opacité doit découvrir sa mission et la remplir ou la trahir», il jure que son bureau va accomplir la mission que  lui a assignée le congrès.

Il a revisité le parcours du combat syndical à travers les âges. Pour lui,  le combat du SNEC pour la concrétisation de la justice et de la liberté remonte à 1945 avec la Section soudanaise du syndicat national des instituteurs (SNI) avec Mamadou Konaté; du Syndicat unique des enseignants primaires (SUEP) avec Ibrahima Sangho; du Syndicat unique primaire de l’enseignement laïc du Soudan (SUPEL) avec Ouariké Diarra; du Syndicat national de l’enseignement laïc du

Soudan (SNELS) et enfin du Syndicat national de l’éducation et de la culture dirigé successivement par Ouariké Diarra, Bamoye Touré; Soumana M. Maïga; Mamadou L. Diarra, Mamadou Goundo Simaga, Issaga Traoré, Tibou Telly, Maouloud Ben Kattra et enfin Seydou Koné.

Ce qui lui fera dire que tout au long des cinquante (50) ans du parcours du SNEC toutes les conquêtes pour la liberté syndicale, pour la justice, la démocratie, la paix et les droits humains les plus fondamentaux figuraient dans les résolutions des différentes instances de notre syndicat.

Auparavant,  le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC), Moustapha Guitteye, a fait observer une minute de silence à la mémoire des illustres disparus tombés sur le champ de l’honneur avant de leur rendre un vibrant hommage et à ceux qui vivent et qui ont marqué l’histoire mouvementée du SNEC.

Yoro SOW

 

 

QUI EST L’HOMME ?

Moustapha Guitteye n’est pas sur un terrain inconnu

La lutte syndicale, il a le virus dans son sang (dirait-on). Il est de ceux qui ont milité au sein de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM).

Cette élection de Moustapha Guittèye à la tête du Bureau exécutif national du Syndicat national de l’éducation et de la culture (BEN/SNEC) est la consécration de l’engagement d’un homme à donner le meilleur de lui-même pour que triomphe la vérité sur l’arbitraire. Ancien de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), à Sévaré, où il a fréquenté les écoles de cette ville. On peut dire qu’il n’est pas sur un terrain inconnu.

Après sa formation d’enseignant  et son recrutement comme contractuel, il milite au comité local du SENEC de l’école de Djelibougou. Il gravit tous les échelons aux côtés de Tibou Telly et de Mahouloud Ben Kattra, deux (02) anciens secrétaires généraux du SNEC.

C’est pour la première fois dans l’histoire du SNEC qu’un jeune syndicaliste accède aux commandes  de ce syndicat à un moment où l’école malienne est dans la tourmente. Un autre grand défi à relever pour le nouveau bureau dirigé par Moustapha Guitteye. Le tout nouveau secrétaire du Bureau exécutif (BEN/ SNEC) est aussi le plus jeune des secrétaires généraux des treize (13) syndicats nationaux qui composent la centrale UNTM.

Jeune, bouillant, stratège à l’esprit d’ouverture, un activiste hors pair dans les mouvements de lutte des peuples ; avec ces qualités, le nouveau secrétaire veut bâtir un monde de justice et de paix à travers des actes posés dans la défense de la chaîne de solidarité, d’égalité dans une parfaite démocratie surtout à quelques mois du cinquantenaire du SNEC. Il qualifie le Syndicat national de l’éducation et de la culture de syndicat avant-gardiste.

 

 

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