Sur instruction du Président de la République, le Premier Ministre, Dr Boubou Cissé, a invité le weekend dernier au CICB, l’ensemble des acteurs du secteur de l’éducation au Mali, afin de sauver l’année scolaire en cours. De façon surprenante, les syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016 ont décliné l’offre à quelques heures de la rencontre. Pourquoi, veulent-ils toujours se cramponner sur la politique de la chaise vide ?
Depuis le début de la rentrée des classes, l’année scolaire en cours au Mali, a été émaillée par plusieurs grèves intempestives. Malgré les assurances du président de la République et les efforts de ses gouvernements, les syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016, ne veulent rien comprendre, si ce n’est la satisfaction de leurs trois derniers points de revendications. Or cette satisfaction couterait au budget d’Etat, une incidence financière de 55 milliards de FCFA.
Inutile de dire que leur grève a perdu toute sa légitimité. Elle est interminable et n’est fondée sur aucune base tangible, sauf la volonté de jouer aux durs et satisfaire la volonté de certains loups politiques (tapis dans l’ombre). Personne ne pouvait imaginer que ces syndicalistes, de surcroît du corps des enseignants, pouvaient faire volteface après les concessions faites par l’Etat, notamment le président de la République, lui-même pour obliger le département des Finances à faire une levée de main sur les salaires des mois consommés en grève. Surtout que cela a été dit et répété à satiété que le contexte économique du Mali, ne pourrait en aucune des manières pousser les autorités à prendre de tel engagement, en tout cas pas dans l’immédiat. D’ailleurs, à chaque fois, qu’il a eu l’occasion, le président IBK, l’a rappelé. D’abord aux syndicats des magistrats puis à ceux des enseignants.
Si, les premiers ont compris cette situation et sursoir aux revendications avant que les choses s’améliorent, les seconds ne sont pas du tout dans cette dynamique. Les syndicats des enseignants veulent tordre la main au gouvernement et reléguer dans les décombres du néant cette année scolaire.
« La satisfaction totale et effective de nos points de revendications ou rien ». Voilà, la condition sine qua non qu’ils ont posé pour la reprise des classes. Or : « l’on ne peut donner, que ce qu’on dispose » nous enseigne un adage.
De négociation en négociation, la partie syndicale s’est toujours montrée hostile aux différentes propositions du gouvernement pour une sortie de crise.
Nommé à la Primature suite à la démission de SoumeylouBoubeyeMaïga, Dr Boubou Cissé, fera de la sortie de crise de l’école malienne une de ses priorités. Il l’a fait connaitre à son collègue chargé de l’Education Nationale, TémoréTioulenta.
Suite à sa prise de fonction, ce dernier sans exclusion aucune a rencontré tous les acteurs de l’éducation, particulièrement les syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016.
Au siège de la Maison des enseignants, le ministre Tioulenta, a été rassuré par le porte des syndicats des enseignants sur leur volonté de s’impliquer avec lui pour une sortie de crise de l’école malienne.
Invité en bonne et due forme, AdamaFomba et les siens ont curieusement surpris plus d’un dans le cadre de la rencontre des acteurs de l’éducation, qui devrait se tenir samedi dernier au CICB. Ils ont opté pour la politique de la chaise vide avec des arguments qui ne résistent à aucune analyse sérieuse.
Comme si cela ne suffisait pas, le même corps des syndicats vient de décréter une nouvelle grève jusqu’au 17 mai.
A qui profite le crime?
En tout cas, ils donnent raison peu à peu, à ceux-là, qui avancent une hypothèse de manipulation. Mais le temps, nous y édifiera !
Par Moïse Keïta