En Somalie, le chef de l’armée a échappé de peu, dimanche 9 avril, à un attentat à la voiture piégée. Au moins dix personnes sont mortes. Cet attentat est surtout un signal contre la posture martiale adoptée par le président.
A peine nommé et déjà la cible d’un attentat. Ce dimanche, un kamikaze au volant d’une voiture pleine d’explosifs a foncé contre le convoi d’Ahmed Mohamed Jimale, le tout nouveau chef d’état-major de l’armée somalienne. Il était accompagné de plusieurs responsables militaires qui sont aussi sains et saufs.
L’attentat a été revendiqué par les shebabs, affiliés à al-Qaïda. Ce groupe a produit un communiqué pour déplorer l’échec de leur cible. Il intervient quelques jours seulement après des déclarations fortes du président Mohamed Abdullahi Mohamed. « J’annonce l’état de guerre dans le pays », a notamment martelé le président, qui a demandé aux Somaliens d’aider les forces armées dans leur lutte contre le terrorisme.
Le président a lancé par ailleurs un ultimatum de 60 jours pour que les jeunes embrigadés dans les rangs des shebabs se rendent aux autorités. Un discours donc intransigeant et ferme.
Dans un tel contexte, cet attentat sonne comme une réponse cinglante de la part cette organisation terroriste. Les shebabs qui ont aussi promis de mener une guerre « sans merci » contre le gouvernement somalien.