Situation sociopolitique du Mali : IBK face à un risque de soulèvement populaire

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Après sept ans sans avoir résolu la crise du Nord, sans parler de la situation du centre, l’étau se resserre peu à peu sur le président de la république Ibrahim Keita. Face à une crise multidimensionnelle, le rang des frustrés et contestataires se multiplient plongeant le Mali dans un climat de méfiance et  d’instabilité institutionnel.

Comme le diraient certains, après avoir floué une fois de plus le RPM au poste de la primature, le rang des frustrés ne cesse de rallonger au fil du temps. D’aucuns lui reprocheraient de convier la gestion du pays à sa famille en l’occurrence son fils Karim Keita dont la popularité ne tient qu’à un fil.

Lee RPM qui est encore sorti bredouille sans avoir la primature en ce récent remaniement, ne fera que confirmer l’hypothèse qui stipule que le président veut à tout prix enterrer le RPM. Ce qui lui pourrait être aussi fatale. Aussi, après le fiasco de la conquête du perchoir qui a vu le choix du bureau politique nationale remis en cause, les maliens ont encore été témoins d’une situation que qualifieraient certains de très dramatiques.

En effet les récentes violences post-électorales des législatives a déjà prouvé que la grogne sociale et le ras-le-bol s’est installé. Ainsi la bavure policière de Kayes et l’amateurisme des autorités à Sikasso en sont des preuves palpables.

Encore ce vendredi 12 juin, le Cherif de Nioro a encore fait savoir qu’il m’apprécie guère la gestion du pays par la famille présidentielle et ses proches. <<Les Présidents qui sont tombés avaient également l’armée à leur côté un moment, cela n’a pas empêché leur chute. IBK  votre fils et votre famille ne vous apporteront que des ennuis. Éloignez-les.  Je suis convaincu que IBK n’a pas de plan de sortie de crise pour le Mali. Nous avons porté IBK au pouvoir mais nous nous sommes rendus compte qu’il ne peut pas.>> s’est indigné le Cherif de Niono devant ses adeptes.

Aussi malgré que le haut conseil islamique s’est opposé à la démission du président de la république, son président Ousmane Cherif Madani Haïdara quant à lui a averti le régime en ces termes: << J’ai eu des échos rassurants sur la probable résolution de la crise des enseignants pour in délais prévu. Et passer ce délais, je serai également dans la rue pas pour demander la démission du président, mais pour montrer mon mécontentement. Et si ça ne tenait qu’à ce régime je serai déjà devant les marcheurs. Nos autorités actuels ne te prennent au sérieux que lorsque tu montre tes muscles. Nos dirigeants sont inacceptables. Les gens ont souvent besoin d’eux mais ils n’ouvrent pas leurs portes>>. Cette mise en garde du prêcheur Ousmane Madani Haïdara pourrait aussi donner une tournure contre défavorable au régime.

Et si l’on se fie de la grande sensation avec la démonstration de force du M5 RFP dirigé par Mahmoud Dicko, la voie pour la stabilité est loin d’être acquise. Car les adhésions se multiplient. Ce qui n’est nullement pas rassurant pour le régime déjà au bord du gouffre.

Le prochain gouvernement de Boubou Cissé pourrait-il sauver IBK? À méditer !

 

Le Génie

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