Situation sécuritaire : Plus de 309 personnes ont perdu la vie en 2017

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Tiébilé Dramé

Dans un communiqué publié le mercredi 17 mai, le Parti pour la renaissance nationale (Parena) exprime sa préoccupation de la situation sécuritaire, deux ans après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Selon le parti du Bélier blanc, l’accord peine à ramener la paix dans notre pays.

Depuis un certain temps, la situation sécuritaire s’est détériorée dans notre pays, selon le Parti pour la renaissance nationale.

“Cette situation est caractérisée  par la multiplication  des attaques contre les membres des forces armées et de sécurité du Mali (Almoustarat, Dogofri, Rharous, Boulikessi, Fafa, Gao, etc.) Les populations civiles au nord comme au centre ont aussi payé un trop lourd tribut à l’instabilité (Diawaribougou-Ké-Macina, Monimpé-Marka, Banikoro-Niono, etc.) Les forces internationales ont, de leur côté, enregistré des morts et des blessés”, indique le communiqué.

Au total, poursuit-il, entre le 1er janvier et le 14 mai 2017, au moins 309 personnes, dont des étrangers, ont perdu la vie au cours de 70 incidents armés. Près de la moitié des incidents et des morts sont survenus au centre du pays. Le Parena est tout aussi inquiet de l’inadéquation de la réponse du gouvernement face à la recrudescence des attaques et à la dégradation de la sécurité.

“Dans son plan pour combattre l’insécurité au centre du pays, le gouvernement fait des aveux choquants et révoltants. La moitié des brigades de gendarmerie de la région de Ségou ne sont pas véhiculés.  Trois brigades de la région de Mopti sont sans véhicule. Tous les pelotons de garde de Mopti disposent chacun d’un véhicule 4×4 sauf Ténenkou dont l’engin a été calciné lors d’une attaque en 2016…”

Ces aveux terrifiants sont contenus dans le Plan gouvernemental de sécurisation intégrée des régions du centre (PSIRC), selon Parena. Et pourtant, ajoute le parti du bélier blanc, bon an, mal an, malgré ses difficultés, le peuple malien consent de gros sacrifices pour ses forces armées et de sécurité.

“En 2015, le budget consacré à la défense et à la sécurité était de 281 milliards de F CFA. En 2016, l’Assemblée nationale a voté 277,2 milliards pour les FAMa. Cette année, le budget alloué à la défense et à la sécurité du pays est de 320 milliards 800 millions. Et pourtant une dizaine de brigades de gendarmerie du Centre, en proie à l’instabilité, n’ont  pas un seul véhicule. L’unique 4×4 du peloton de garde de Ténenkou, calciné en 2016  n’a pas été remplacé immédiatement. Des manquements de ce genre sont légion. Des hommes de troupe en mission sur le terrain dorment à même le sol, sans couchettes appropriées à la merci des serpents et des scorpions…”

Le Parena constate l’incapacité du gouvernement à mettre un terme à l’insécurité et exige le renforcement des capacités opérationnelles des FAMa, pour que le peuple ne pleure plus semaine après semaine, la mort de ses enfants en uniforme.

Bréhima Sogoba

 

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