Situation chaotique au Nord-Mali et élection présidentielle de 2012 : Une double équation difficile à résoudre pour l’Etat malien

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    Ces derniers temps, le Gouvernement de la République du Mali fait face à deux épineux problèmes. Il s’agit des élections générales, notamment de la présidentielle à venir et de la résurgence du banditisme armé au Nord du pays. De véritables casse-têtes pour les autorités nationales.

    S’agissant du premier point, nos yeux sont actuellement rivés sur la présidentielle du 29 avril prochain. Bon nombre de nos concitoyens se demandent si cette joute électorale aura lieu à la date prévue ou si elle sera repoussée. Surtout que la classe politique n’arrive pas à s’entendre sur le couplage de cette élection avec le référendum. Certains politiciens dénoncent d’ailleurs des irrégularités dans le processus en cours pour l’organisation conjointe des deux scrutins.

    Certes, ATT a été là-dessus plus que clair : «Quoiqu’il arrive, l’élection présidentielle de 2012 aura bel et bien lieu, et à la date fixée». Il faut croire en la bonne foi du chef de l’Etat de tenir toujours ses promesses, puisqu’il a lui-même dit qu’il est pressé de partir pour se reposer, car il est fatigué. Mais, il y a lieu de craindre, comme l’annoncent certains politicards qui ne sont rien d’autres que des oiseaux de mauvaise augure, que l’organisation de cette présidentielle ne soit entachée d’irrégularités et de contestations pour nous conduire vers le scénario ivoirien.

    Autre grand souci de l’Etat malien : la situation d’insécurité et de terrorisme qui prévaut actuellement au Nord-Mali. Inutile de rappeler les derniers enlèvements des Occidentaux et la fusillade d’un Allemand à Hombori et à Tombouctou. Sans oublier l’attaque des camps de gendarmerie de Bourem et de Tarkint. Et pas plus tard que le 4 décembre passé, on signalait l’attaque du chantier de construction de la caserne s’inscrivant dans le cadre du Programme Spécial pour la Paix, la Sécurité et le Développement des régions du Nord du Mali (PSPSDN). Une attaque qui a eu pour conséquence le départ de toutes les entreprises.

    En outre, on apprend qu’au moment où ATT et ses Généraux s’évertuaient à prendre des mesures relatives à la sécurisation des touristes dans notre pays, surtout dans le septentrion malien, le 6 décembre 2011, c’est un convoi des Chinois qui a été attaqué par des assaillants au niveau de l’aérodrome de Bourem.

    On dirait donc qu’à l’approche des élections de 2012, le Nord-Mali devient de plus en plus une jungle, puisqu’échappant au contrôle total de l’Etat. Comment endiguer alors ce fléau ?  Seul le Général ATT en a le secret, lui qui a longtemps prôné les solutions pacifiques. Le cas échéant, c’est un véritable brûlot qu’il laissera entre les mains de son successeur au terme de la présidentielle du 29 avril 2012.

    Bruno LOMA

     

     

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