Situation alimentaire et sanitaire fortement dégradée à Mondoro : L’AJDM parle de « désastre silencieux »!

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Pour éclairer l’opinion nationale et internationale sur les réalités occultées qui prévalent dans la commune rurale de Mondoro, l’Association des Jeunes pour le Développement de la commune rurale de Mondoro ( AJDM), a tenu une conférence de presse le samedi 11 mai à la Maison de la presse. Cette conférence animée par le Ségal de l’AJDM, Oumar MalickOngoïba a enregistré,  la présence du représentant des Elus communaux de Mondoro, dont  Moulaye H. Ongoïba et le président de l’AJDM, Alou Seydou Ongoïba.

« Crise sécuritaire et humanitaire dans la commune rurale de Mondoro », tel était le thème de cette conférence de presse.

« Cette décision de rompre le silence vise à lever l’amalgame semé par certaines personnes, qui tentent de se faire passer pour des victimes du conflit au Centre du Mali, alors qu’ils sont les vrais responsables des attaques ciblées, des assassinats, des enlèvements, des vols de bétails, et des viols collectifs » a déclaré le conférencier Ongoïba.

Après avoir souligné que la communauté dogon souffre le martyr à Mondoro, il dira que le mutisme du gouvernement sur les 18 membres de la communauté dogon, tués sauvagement le 1er et 2 mai 2019 successivement à Tiguila et à Yoroboulo, leur laisse croire que l’Etat privilégie une communauté au profit d’une autre.

Pour preuve, il dira, qu’il est incompréhensible de voir que les tueries de Mondoro, n’ont pas été médiatisées autant et prises en charge par l’Etat que celles d’Ogossagou. «  Les tueries de Mondoro, n’ont suscité aucun émoi dans l’opinion nationale et internationale » a – t-il déploré.

Aux dires du Segal de l’AJDM, aujourd’hui les femmes et les enfants des victimes de Mondoro,  sont traumatisés. Cela, en raison du fait qu’ils n’ont toujours pas accès à la dépouille de leurs époux ou pères. A lui, de souligner que depuis la date des incidents à maintenant, tous les dix-huit corps sont minés et abandonnés dans les forêts à la merci des fauves.

« Jusque-là, cette population n’a bénéficié de soutien ni de la part des militaires qu’elle a secouru ni de la part des responsables politiques » a-t-il déclaré, tout en  soulignant que l’AJDM qualifie cet acte d’un ‘’désastre silencieux’’, de marginalisation et d’infâme à la mémoire des citoyens tués et à l’ensemble de toute la communauté dogon.

Selon lui,  du 17 juillet 2015 à nos jours, la communauté dogon de Mondoro a connu environ une cinquantaine d’attaques ciblées qui ont visé les villages de Tiguila, Douna, Yangassadiou, Banaï, Toïkana, Isseye et Mondoro.  Pour lui, le nombre de victimes de ces attaques s’élève à plus de 180 personnes, parmi lesquelles, des hommes, des femmes et des enfants.

Selon M. Ongoïba, malgré ces constats un grand paradoxe plane à chaque fois. L’acte légitime, dit-il,   des assiégés qui repoussent les assaillants  est qualifié par les médias de génocide ou de tuerie peule. «  Or les dogons sont toujours victimes d’attaques à domicile, de mine improvisée, d’embuscade et d’assassinats ciblés » a-t-il regretté.

Par ailleurs, le SegalOngoïba a mis le doigt sur  les points de la crise humanitaire catastrophique de la commune rurale de Mondoro. A ce sujet, il a mentionné l’insécurité alimentaire et sanitaire. Suite à cela, le conférencier a lancé  un appel d’aide humanitaire auprès du gouvernement et des organisations internationales.

 Par Mariam Sissoko

 

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