Le Président de la Coordination des Associations Maliennes des Artisans Professionnels de l’Automobile et de Transformation des Métaux (AMAPRO), Sékou Boukounta Koné, en prélude à la Journée de réflexion sur la problématique des professionnels de l’automobile, prévue pour le 19 juillet prochain à la Maison des Ainés de Bamako, nous a reçu à la Mairie de la CIII.
L’objectif général de cette journée de réflexion est de rechercher, avec tous intervenants du secteur de l’artisanat, particulièrement du Corps de métiers de la métallurgie, des solutions aux goulots d’étranglement qui constituent l’une des conditions de la pertinence, de l’efficacité et de la durabilité des activités et résultats de la Coordination de l’AMAPRO du District de Bamako, dédiée au renforcement des capacités de ses adhérents.
Autrement dit, d’informer les chauffeurs de taxi, les conducteurs de tricycles et de pousse-pousse de la nouvelle nomenclature des Corps de métiers de l’UEMOA, qui les intègre désormais dans la branche d’activités de la métallurgie, afin qu’ils prennent toutes les dispositions utiles à une fusion – absorption, nous a expliqué le Président de l’AMAPRO.
Il a par ailleurs souligné que lors de cette journée certains sujets brûlants seront débattus, notamment l’organisation du secteur, l’application des nouveaux textes de l’UEMOA et la formation professionnelle. S’y ajoute le financement du secteur de l’automobile.
Les participants invités à cette rencontre sont d’abord les membres de l’AMAPRO des six communes du District de Bamako et des régions et les partenaires qui appuient l’AMAPRO dans le cadre de la formation et du financement.
Des pays limitrophes, comme le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Sénégal y prendront également part, à en croire le Président de l’AMAPRO Bamako. Le Premier adjoint au Maire de la Commune III de Bamako sera désigné comme parrain de cet événement.
A la question de savoir quelles sont les difficultés auxquelles son association est confrontée, M. Koné répondra qu’elles sont énormes, notamment en termes d’installation des garagistes et de financement du secteur et de la formation professionnelle. Par exemple, pour leur réparation, certains véhicules sont aujourd’hui amenés au Ghana, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Cela constitue une honte pour le pays, selon lui.
«Raison pour laquelle nous avons décidé d’organiser cette rencontre, pour mieux échanger avec nos partenaires sur les maux qui gangrènent notre secteur. Nous voulons que l’Etat nous appuie en financements en vue de rendre notre secteur dynamique». Par exemple, l’Etat vient d’offrir des tracteurs aux paysans, mais en oubliant d’assurer leur accompagnement.
«Nous voulons que l’Etat finance les artisans afin qu’ils puissent réparer ces tracteurs. Des taxis avaient aussi été offerts aux transporteurs, sans que l’après-vente ne soit assurée. La plupart de ces taxis sont garés aujourd’hui, faute de réparations et de méconnaissances des ouvriers qui les réparent. D’où une énorme perte pour le pays».
Adama Bamba