Scène de pugilat au BPN – RPM : Madou Diallo, Secrétaire au développement du parti interpellé par la police du 3ème arrondissement

1
RPM

Une scène de bagarre est survenue samedi dernier au siège du parti sis au quartier Hippodrome  et devant les gros bonnets de ladite formation. Il s’agit de   Rokiatou N’Diaye,  1ère vice-présidente, Dr. Boulkassoum Haïdara, président par intérim, Dr. Bocar Treta, secrétaire Général  Nancouma Keita, secrétaire politique, Issiaka Sidibé président de l’assemblée nationale, Mme Sissao Yakaré Toungara, etc. La victime, également membre du BPN a porté plainte et n’entend pas s’arrêter là. Alors, seront-ils tous  entendus comme témoins ?

 

 

Les deux cadres sont tous membres de Bureau Politique national.   Il s’agit de Mamadou Diallo, secrétaire général de la commune II (du moins, s’en prévaut-il), et non moins secrétaire au développement du BPN-RPM ;  et Djibril Dicko, secrétaire aux finances de la même instance. La réunion était présidée par la première vice-présidente du parti, Rokiatou N’Diaye. Et l’un des sujets brûlants à l’ordre du jour était relatif au conflit au sein de la section II du parti opposant les tendances Madou Diallo et Madame Sissao Yagaré Tounkara.

Sur la question, le secrétaire général du comité de Medina-coura, M. Modibo Traoré a demandé à connaître l’état des lieux. En réponse,  M. Diarrassouba a répondu qu’il  croit que le rapport de la commune II a été déposé au niveau du BPN (bureau politique national). Modibo Traoré a répliqué en ces termes: «non, ne dis pas que tu crois ! Si  le rapport a été effectivement déposé,  où est-il donc ? ».

 

Pour sa part,  Nancouma Keita a indiqué que la mission qui lui a été confiée, est la signature dudit rapport. Et de préciser que tous les secrétaires généraux ont signé sous réserve.

Quant à  Djibril Dicko, secrétaire aux Finances, il a ainsi intervenu: «je ne peux pas comprendre que  certains aspects ne figurent dans le rapport. Le jour de la conférence, quand j’ai vu la porte ouverte, j’ai alors demandé. Et  Chaka Batouta  m’a répondu que c’est Paul Ismaël Borro qui a ouvert. Et j’ai vu rentrer  des loubards armés de couteaux et pistolets. Donc comment admettre que ces éléments essentiels du rapport ne soient pas mentionnés ? C’est la seule raison pour laquelle je n’avais pas signé le rapport de la commune II».

 

En réaction, Madou Diallo qui était assis près de Chaka répliqua : «menteur, tu es en train de mentir ! ».

Djibril Dicko : «Non, dites à Madou Diallo de ne pas m’insulter ! ».

Il n’en fallait pas plus pour Madou Diallo de bondir sur lui et l’assener de coups de poings. Le pauvre a été sérieusement amoché et a même perdu du sang.

La victime a immédiatement quitté la salle pour se rendre au commissariat de police du 3ème arrondissement en vue de porter plainte. Séance tenante, ledit commissariat convoqua l’accusé à s’y rendre pour affaire le concernant.

C’est le lendemain (hier dimanche 08 mai) qu’il s’est présenté aux policiers. Mais de quelle manière ? Avec le cou muni de prothèse comme pour dire que c’est lui la victime. La police l’a autorisé à aller se faire « soigner ».

Les deux protagonistes sont appelés à se rendre de nouveau audit commissariat, ce lundi.

Il faut dire que le sieur Madou Diallo est cité dans de nombreux cas d’agression. En 2002, avec le club «Alternative 2002», il a violemment agressé le nommé Ousmane H. Diarra au foyer des jeunes de Quinzambougou. En 2007, il (Madou Diallo) s’est levé contre Gaoussou Badiè Soukouna  lors de la rencontre du collectif des conseillers RPM du district de Bamako. La même année (2007), il a donné un coup à Bassi Coulibaly  lors de la réunion de désignation des candidats RPM  à l’élection législative… Un récidiviste ?

Sa dernière victime, à savoir, Djibril Dicko a décidé de pousser l’affaire au bout. En somme, il veut aller en procès. Toute chose qui nécessitera la présence de témoins cités plus haut à l’audience.

Signalons par ailleurs que l’accusé (Madou Diallo) s’est fait attendre presque 24 heures par le commissariat de police du 3ème Arrondissement. La convocation lui a été remise le samedi dans la journée. Ce n’est qu’hier dimanche aux environs de midi qu’il s’est présenté. Ce qui ne manque pas de relents.

Rappelons que dans des circonstances similaires, le juge du Tribunal de première instance de Ouéléssébougou, Amadou Bacar Touré, a été interpelé par le commissariat du 3ème  arrondissement pour agression sur un citoyen au mois de  décembre 2015. L’accusé a immédiatement répondu à l’appel. Par respect pour sa fonction et pour l’autorité légitime.

A suivre !

B.S. Diarra et Saba Ballo

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Non Monsieur le journaliste, Madou n’est pas un récidiviste mais un délinquant de grand chemin, un homme sans éducation de base qui n’a pas sa place au sein du RPM un point c’est tout.

Comments are closed.