La réforme du secteur des transports provient de l’engagement du Gouvernement dans la déclaration de politique générale dans le secteur du BTP adopté le 02 novembre 1998. Dans cette réforme, la prise en compte de l’entretien routier occupe une grande place. Donc pour mieux gérer cet aspect il a été prévu dans la réforme la création de l’Autorité Routière qui devrait se charger de collecter les fonds, la mise en place des mécanismes appropriés pour un financement suffisant et durable de l’entretien routier. Pour cela des taxes ont été imposées aux usagers, et des postes de péage et de pesage ont été implantés sur l’ensemble des axes routiers bitumés. De nos jours, ils sont au nombre de 28 environ pour les péages et six pour le pesage. Afin d’assurer uniquement la sécurité de ces postes de péage, une unité de sécurité composée de gendarmes est installée au niveau de chaque poste.
Ce que nous constatons actuellement dans les postes de péage de Samanko II et Farabana dans la commune du Mandé, c’est que les éléments constituants ces unités se livrent à des contrôles abusifs de vignettes, de permis de conduire pour motos, de factures d’achat, de pièces d’identité en plus de la carte NINA.
Même les pauvres dames qui font chercher du bois mort dans la forêt classée des Monts mandingues à une vingtaines de kms sont dépossédées d’une partie de leur chargement de charrette. Par jour ces gendarmes collectent environ 100 000F CFA selon certains proches. Ils disent à qui veut l’entendre qu’ils sont là pour collecter des sous sur la demande du Directeur Général de l’Autorité Routière dont le 10ème anniversaire vient d’être fêté, le Directeur national de la gendarmerie et même le Ministre de la sécurité. Ils disent que chacun de ses responsables ont leur part dans le butin.
Les populations s’exécutent parce qu’elles ont cru en leur dit. Il est temps que les gens auxquels ces sous sont destinés édifient le peuple malien sur ces pratiques mafieuses.
Makan D. B