Le procès Zoumana Traoré (San Zou) contre une vingtaine de jardiniers et mécaniciens a finalement eu lieu le mercredi dernier. Contrairement à ce que nous annoncions, les protagonistes ne se sont plus retrouvés devant le juge civil. C’est le Tribunal de 1ère instance de la commune II qui a statué sur cette affaire. Ce, malgré une demande de renvoi sine die adressée au président du Tribunal.
En effet, Me Mariam Diawara a, dans une lettre datée du 26 septembre 2007, sollicité le président du Tribunal que les héritiers Touré et autres sont menacés d’expulsion en vertu des titres fonciers contestés et contestables ; que cette contestation porte sur la légalité des actes administratifs de cession conférant le droit de propriété des parcelles à Zoumana Traoré, Cheickna Diawara et Djibi Diako. Qu’aussi bien le Directeur national des domaines et du Cadastre que la section Administrative de la Cour ont été saisis pour les annulations de ces actes, leurs décisions ne tarderont pas sortir.Il y a donc une contestation sérieuse sur le fond qui autorise que le sursis aux expulsions soit ordonné. »
A l’ouverture de l’audience, l’avocat du richissime pétrolier exhiba un lot de documents contenant des copies de titres avant de le communiquer à la défense représentée par Mamadou Dramé. « Des gens se sont installés illégalement avec des titres provisoires. Mon client vient pour obtenir leur expulsion afin de commencer ses travaux de construction », a plaidé Me Mamadou Toungara, l’avocat de San Zou. Me Mamadou Dramé contesta la légalité du titre du richissime pétrolier. « Le titre 5696 dont il se dit propriétaire existerait à Bamako-Coura », a-t-il affirmé.
La juge a programmé le délibéré au mercredi prochain. Ce jugement intervient dans un contexte de vive tension dans la commune II. En effet, dans la nuit du samedi au dimanche 23 septembre 2007, des échauffourées ont opposées les forces de l’ordre aux jeunes de Missira II. Les jeunes de l’Hippodrome n’ont pas digéré la cession d’un de leur terrain réservé à l’aménagement d’espace vert à San Zou. Ce dernier avait commencé les travaux de construction d’une nouvelle station d’essence sur ledit espace. Mais depuis le bras de fer entre forces de l’ordre et jeunes du quartier, le chantier est arrêté.
Birama Touré“
