Région de Gao : sortir du cycle d’investissements perdus

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    C’est à cet exercice que le ministère de l’Agriculture a convié des acteurs de la cité des Askia au cours de l’atelier national dit de validation  de l’étude de faisabilité d’une structure pérenne pour le développement agricole de Gao. Il a ouvert ses portes vendredi 18 novembre à la Direction des finances et du matériel du ministère de l’Agriculture, sous la présidence de  Modibo Sidibé, conseiller juridique au ministère de tutelle, en présence du Directeur national de l’Agriculture Daniel Siméon Kéléma, du représentant du gouverneur de Gao, Aboubacar Thierno Cissé, du maire de Bourem Mahamane Salia Maïga représentant les maires de la région.

    A priori, une seule question tarauderait l’esprit au sujet de cette étude de faisabilité. Pourquoi une structure pérenne pour le développement agricole de Gao et maintenant seulement ? Le conseiller juridique Modibo Sidibé au ministère de l’Agriculture, répond :«En effet,  le volume d’investissements réalisés par l’Etat et ses partenaires dans la zone de 1970 à ce jour avoisine les quarante à cinquante milliards de nos francs et qui sont pourtant sans impacts significatifs car la précarité de la   zone, la paupérisation croissante de la population sont des repères quasi permanents de la région, à tel point qu’elles en deviennent les caractéristiques principales de cette partie du Nord-Mali», a-t-il dit. Voilà qui justifie selon lui, le changement de stratégie. «Face à ce tableau peu satisfaisant, dira-t-il, l’Etat à travers le budget spécial d’investissement, exercice 2011, a décidé de changer de fusil en commanditant une étude de faisabilité».

    C’est pour cette raison que le ministère de l’Agriculture a organisé cet atelier national de validation de l’étude de faisabilité d’une structure pérenne pour le développement agricole de la région de Gao. Les participants devaient apprécier le document issu cette étude, qui a déjà fait l’objet d’une restitution le 30 septembre 2011 au niveau des régionaux par le bureau  d’études ACTeengenering adjutateur du DAO restreint relatif à l’étude de faisabilité en question. Il s’agissait au final, selon Modibo Sidibé, de prendre la bonne décision afin que la région de Gao ne soit plus une zone à investissements perdus.

    Faut-il préciser que cette étude a ciblé les zones de Gao, d’Ansongo et de Bourem, qui possèdent d’immenses terres cultivables. Tous les facteurs historiques, sociaux, économiques, culturels et environnementaux ont été étudiés par les experts du cabinet d’étude ACTeengenering. Dont l’équipe de terrain se composaient d’ingénieurs agricoles, de sociologues, de juristes, de techniciens environnementaux et d’économistes. Les enjeux consistent donc à mettre en exergue un cadre permanent dans lequel se construit un développement durable pour la région ; à mettre les productions à l’abri des aléas climatiques et enfin à mettre en place un environnement socio-économique propice au développement agricole.  Par ailleurs les participants (des acteurs des zones concernées en plus des autorités) à cet atelier ont validé à l’unanimité l’étude de faisabilité. Ils ont cependant recommandé la collaboration des autorités des différentes collectivités à la gestion de la future structure.

     

    Issiaka Sissoko


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