La salle de réunion du Conseil National du patronat du Mali (CNPM) a abrité le mardi 11 juillet 2017, la conférence de presse des cadres du Rassemblement pour le Mali. Cette conférence, première d’une série d’activités de sensibilisation en faveur du projet de révision constitutionnelle, a été coanimée par le Secrétaire général du parti, Baber Gano, les Secrétaires politiques Hamadoun Konaté et Abdramane Sylla.
Le projet de révision constitutionnelle adopté par l’Assemblée Nationale et proposé au referendum divise nos compatriotes. Des informations des plus subversives circulent sur le contenu du texte et le camp d’en face semble se radicaliser davantage. Ce qui ne laisse plus le choix au camp du oui incarné par la majorité présidentielle dont le Rassemblement pour le Mali est le porte-étendard.
Traitée de manquer d’arguments face à l’opposition et aux détracteurs de la réforme, la majorité présidentielle, à travers les cadres du parti du chef de l’Etat, a animé une conférence de presse pour informer et sensibiliser sur la nécessité d’aller au referendum et d’adopter cette loi.
Le conférencier principal, Me Baber Gano, non moins Secrétaire général du RPM et ministre des Transports, a dans un argumentaire détaillé, rappelé notamment les différentes péripéties ayant conduit au texte final. Il explique par exemple comment la création d’un sénat avec nomination d’un tiers de ses représentants permettra de hâter le retour à la paix. Il a également justifié la création de la Cour des comptes qui permet au Mali de se conformer à une directive de l’UEMOA à laquelle communauté le Mali appartient.
Il bat en brèche les arguments des détracteurs selon lesquels l’article 118 empêche la tenue du scrutin référendaire quand l’intégrité territoriale est entamée. Idem sur les questions relatives à l’évocation de la charte africaine des droits de l’Homme qui, pour le front du non, ferait la promotion du mariage pour tous et mais aussi le renforcement des pouvoirs du chef de l’Etat.
Pour Me Gano et les deux autres conférenciers, Hamadoun Konaté, également ministre de l’Action Humanitaire et Secrétaire politique et son adjoint Abdramane Sylla, en outre ministre des Maliens de l’Extérieur, le texte ne fait nullement allusion à un renforcement des pouvoirs du président de la République ni ne fait cas du mariage gay. Ils concluent que ce qui dérange les détracteurs, c’est la personne même du président IBK et non le contenu du texte en lui-même.
Dénonçant au passage que les « propos de l’opposition sont inquiétants quand elle entend défier l’autorité de l’Etat » en ne se conformant pas au verdict de la Cour Constitutionnelle sur la constitutionnalité ou non du texte mais aussi en « instrumentalisant et en intoxiquant la société civile sur la question de l’homosexualité dans le texte ». Pour Me Gano, la réponse de l’Etat sera à la hauteur de la menace. « Nous n’allons pas donner une prime à l’impunité », a-t-il ajouté.
Rappelons aussi que le lendemain, les cadres du RPM ont animé un débat en Commune II de Bamako pour là, également, à voter pour le projet de révision constitutionnelle.
Bissidi Simpara