Tenue, vendredi 19 octobre au Centre International de Conférence de Bamako, cette réunion, qui a permis de faire l’unanimité autour du Mali, permettra la mise en œuvre urgente de la résolution 2071 du conseil de sécurité, liée à l’envoi d’une force internationale dans notre pays.
Ouverte, par le président dela République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, la réunion du Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali a battu un record de participation. Notamment, celle de Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente dela Commissionde l’Union Africaine ; Kadré Désiré Ouedraogo, secrétaire exécutif dela CEDEAO ; Daniel Kablan Duncan, ministre d’Etat ivoirien ; Saïd Djinit, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest ; Djibril Bassolé, émissaire du médiateur dela CEDEAOdans la crise malienne ; Mohamed Bazoum, ministre nigérien des Affaires Etrangères ; Jane Illisson, secrétaire général adjoint des Nations Unies ; Mr Goodluck Jonathan, président dela République Fédéraledu Nigéria , des représentants du président sénégalais et des membres du gouvernement malien de transition….
Deuxième du genre, après celle d’Abidjan tenue le 7 juin 2012, cette réunion a permis, selon le ministre malien des Affaires Etrangères, Mr Tiéman Coulibaly, de prendre des mesures diligentes pour aider le Mali à restaurer l’intégrité de son territoire, la laïcité républicaine… Mais aussi, pour l’organisation des prochaine élections : présidentielle et législative.
A l’issue des travaux, le Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali a, symboliquement, marqué la réintégration de notre pays dans la diplomatie multilatérale. Avant d’appelerla CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations Unies à accélérer, en collaboration avec les autres parties prenantes, la finalisation du plan opérationnel pour répondre à la demande des autorités de la transition, liée à la mise en place d’une force militaire internationale. Afin d’aider les forces armées maliennes à reconquérir les régions occupées du ord.
Aussi, il a appelé à adopter des sanctions contre les réseaux terroristes et criminels, ainsi que les groupes rebelles maliens. Et exhorté les Etats membres de l’Union Africaine et la communauté internationale, y compris les organisations régionales et internationales, à mettre à la disposition des forces de défense et de sécurité maliennes le soutien requis. Notamment, sur les plans financier, logistique et en matière de renforcement des capacités. Afin de leur permettre de jouer le rôle principal dans la reconquête des régions du nord. Conformément à la résolution 2071 du conseil de sécurité.
Pour le ministre malien des Affaires Etrangères et dela Coopération Internationale, Tiéman Coulibaly, cette seconde réunion du Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali est une victoire diplomatique pour notre pays.
« Pour la première fois, le Mali a fait valoir son point de vue, qui a été pris en compte par ses partenaires, dans la résolution de cette crise. Un point de vue acté dans les documents. Ceci nous a permis d’avoir un document équilibré qui nous permettra, désormais, de faire face à l’essentiel : la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, la lutte contre ces terroristes et groupes rebelles et l’organisation d’élections libres et transparentes, qui permettront à notre pays de disposer, à terme, d’institutions légitimes. Donc, cette réunion est une victoire diplomatique pour le Mali », a-t-il conclu, à l’issue de la conférence de presse qui a sanctionné les travaux.
Oumar Babi