Retour à l’ordre constitutionnel : Après le coup d’État, gare au bicéphalisme d’État

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La mise en œuvre de l’accord-cadre de règlement de la crise institutionnelle au Mali ne finit pas de faire jaser. Et pour cause : l’épisode le plus déterminant, en l’occurrence l’installation du dauphin constitutionnel dans ses fonctions d’intérimaire, aura révélé des signes qui inquiètent les démocrates avertis. Ils y ont perçu une intention de la junte de ne pas lâcher prise et n’ont pas hésité à frapper du poing sur la table.
Rien n’a été laissé au hasard à l’investiture de l’ancien président de l’Assemblée Nationale, Dioncounda Traoré, jeudi dernier. Pour un événement inédit au dans notre pays, la cérémonie aura réuni du monde au Centre International de Conférences de Bamako où, dans la pure tradition républicaine, le déjà ancien président de l’Adéma-PASJ a reçu le serment et les rênes de la magistrature suprême par intérim, en vertu notamment des dispositions constitutionnelles relatives à la vacance de poste. Intervenue dans le contexte qu’on sait, l’heure n’était pas à la manifestation de  joie, mais la solennité est au rendez-vous. ”Je jure de respecter le régime républicain…..”, s’est conformé le Pr. Dioncounda Traoré avant d’être consacré Grand Maître des Ordres par le Chancelier Kokè Dembelé. Pour la circonstance, la cérémonie n’a drainé aucun chef d’État de la Sous-Région ni d’ailleurs, mais leurs représentants auront été massivement présents. On dénombre, outre les ministres des affaires étrangères du Burkina-Faso et de Côte d’Ivoire, la quasi-totalité des représentations diplomatiques accréditées dans notre pays.
En tout état de cause, la cérémonie, dans l’entendement de tous ces regards étrangers, qui ont joué une partition très importante dans le règlement de la crise, devrait consacrer une transmission définitive du pouvoir d’Etat  de la junte au civil. C’était sans compter avec une intention tacite de cette junte de rendre le pouvoir sans s’y éloigner définitivement. Pour preuve, les observateurs auront été témoins de la présence militaire gênante et très importune, à travers notamment l’imposant arsenal déployé sur les lieux en hommes comme en matériel de guerre. Ce n’est pas tout. En guise d’obéissance au nouveau président installé, le chef de la junte, le Capitaine Amadou A. Sanogo, s’est certes illustré par un impressionnant salut militaire, mais son élégance exhibitionniste cache mal les appétits pouvoiristes aussitôt mis à nus par la suite. Par exemple, tout au long de la visite que le président de la République par intérim a rendue aux blessés d’Aguelhoc, la forte présence de la junte et de son N°1 étaient si remarquables qu’ils donnaient l’air de disputer encore le pouvoir. Ceux qui croyaient à un caprice de courte durée en ont eu pour le compte car dès le jour suivant, le CNRDRE a de nouveau renoué avec l’invasion des antennes publiques, à travers des communiqués aux relents de mesures régaliennes. Faisant fi notamment des prérogatives constitutionnelles des pouvoirs légaux habilités pour ce faire, le Comité National de Redressement de la Démocratie et de Restauration de l’Etat s’est ainsi arrogé le droit d’enjoindre à tous les détenteurs de véhicules de l’État de les acheminer à Kati. Le même CNRDRE s’était illustré, auparavant, par une attitude similaire ayant consisté à procéder à des nominations massives au postes militaires bien après la signature de l’accord-cadre qui devrait logiquement marquer le retour à un fonctionnement des instruments décisionnels réguliers de l’État .
Seulement voilà : ces interférences de la junte, sa tendance à entretenir un certain bicéphalisme au sommet de l’État ne passe guère anodine ni n’échappe à la vigilance d’observateurs internationaux très avertis de la situation au Mali. Les Etats-Unis, en guise de protestation, auraient par exemple menacé de maintenir sous la veilleuse sa coopération bilatérale avec notre pays avant de voir plus clair dans le processus du retour de la junte dans les casernes et la transmission réelle du pouvoir aux civils.
A.Keïta

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8 COMMENTAIRES

  1. Soumaila Cisse a été battu et arrêté par des hommes en armes ce matin. SANOGO, si tu as peur d’aller au Nord degage. On ne t’a demadé d’arrêter les gens mais d’aller au Nord. Un point c’est tout. De toutes les façons, il y ‘ a TOUMBA qui t’attends au carrefour. A bon entendeur salut

  2. A T T PARDON DEMANDE A TES JOURNALISTES PYROMANES DE SE LA FERMER ! NOUS SOMMES EN PLEINE REVOLUTION DEMOCRATIQUE ! DE QUOI AVEZ VOUS PEUR ? DE LA TRANSPARENCE ? OU DES MILITAIRES ? CE SONT DES MALIENS ALORS FERMEZ LA BANDE DETOURNEURS DE DENIERS PUBLIQUES !

    VIVE LE CNRDRE ET LES JEUNES MILITAIRES MALIENS .

    DIONCOUNDA CONNAIT LA VERITE LUI MEME ? ET VOUS INCHALLA REAPPRENDREZ A TRAVAILLER HONNETEMENT .

    VIVE OUMAR MARIKO ET TOUS LES JEUNES GENS DU MALI !

    ABAT TOUMANI ET SON SYSTEME DEMOCRATIQUE CONSENSUEL DICTATORIAL !

    ABAT CES HOMMES DE PRESSES MANIPULES ET INTERESSES !
    VIVE LES PAUVRES ET LES DEMUNIS MALIENS ! VIVE LA TRANSPARENCE DANS LA GESTION DE L’ETAT ! VIVE LA DEMOCRATIE VRAIE ET SINCERE !

    • Toure il faut demander a tes militaires pourquoi ils ont fui et laisser nos parents derrieres dans les mains de leurs ennemis au nord? au lieu d’arreter les gens sans defense a bamako il y a beaucoup de gens a arreter au nord! il faudra commencer par labas quand meme non?

  3. On voit clairement que la junte ne veux pas laisser le pouvoir, à la place de Diongounda je démissionnerai, mais comme lui aussi est un avide de pouvoir qui ne lâchera pas prise.Je croyais que la Mali était sortie de l’auberge, mais je vois qu’il en faut bien plus. Ce pays est dans une grosse merde, dans tous les sens du terme, mais je pense que ceci est nécessaire pour la CONSTRUCTION, je dis bien construction et non pas reconstruction, car ce pays est complètement à terre et cela pour longtemps. Je ressent de la tristesse pour les frères et sœurs maliens et maliennes, je ne saurai comment changer cette situation, mais c’est dans ce genre de période que les grands hommes naissent (naître pas dans le sens de la vie mais dans le sens de sa destinée) courage, tenez, la liberté viendra un jour.

    • merci coulibaly, dioncounda et diarra doivent tous démissionnés. les bonnes nuits commencent au crépuscule.

  4. http://www.ipetitions.com/petition/non-a-la-negociation-avec-le-mnla

    Faites savoir aux autorites maliennes que vous en avez marre des negociations unitiles et sans fins avec la rebellion. Signez cette petition pour vous faire entendre: Pas de negociation avec le MNLA qui ne controle rien sur le terrain.
    IL Y A CERTAINES GUERRES QUI DOIVENT ETRE FAITES. SI CELLE CI A LAQUELLE NOUS SOMMES CONFRONTES EN EST UNE, ALORS NOUS LA FERONT….

    • Suis desole, Kola, c’est la suite logique du pouvoir de la prise du pouvoir par les tondjons. Ceux qui doivent faire la guerre sont de la faire a Bamako, POUR LES PLACES ET LE POUVOIR.

      ON PEUT SIGNER UNE PETITION DE 14 MILLION DE MALIENS, MAIS, DIONCOUNDA , MALGRE TOUTE SA VOLONTE NE PEUT PAS ALLER SE BATTRE AU NORD.
      So, on attend que quelqu’un nous debarasse de la DICTATURE DE PETIT SOLDAT qui sevit a Bamako et kati.

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