Reprise des travaux du comité de suivi de l’accord après un long temps mort

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Tous les ingrédients sont réunis pour une reprise immédiate des travaux du comité de suivi de l’accord après plusieurs mois d’arrêt suite à des raisons diverses. Le comité de suivi de l’accord(CSA) est un instrument important dans l’évaluation de la mise en œuvre de l’accord de paix, la reprise de ses activités est une volonté forte des parties prenantes pour donner un coup d’accélérateur au processus de paix.

La dernière réunion du comité de suivi de l’accord(CSA) devait se tenir à Kidal, mais elle a été annulée pour des raisons émanant du gouvernement malien. Cette annulation avait provoqué la colère de la coordination des mouvements de l’azawad qui a travers un communiqué a dénoncé la décision unilatérale du gouvernement d’annuler la tenue du CSA à Kidal. Cette décision a été motivée par la « raison d’Etat impérative » sans plus de précision. Les membres du CSA ont donc observé presque trois mois pour se réunir afin de procéder à une évaluation de la mise en œuvre de l’accord. Cette situation a constitué un blocage total dans la mise en œuvre du processus de paix qui est aujourd’hui au point mort. Le chef de l’Etat était donc interpellé pour décanter la situation. C’est ainsi que, le samedi dernier il a accordé une audience aux représentants de la CMA. Si rien n’a filtré de cette rencontre, nous constatons que les parties prenantes décident de reprendre les travaux du CSA dans les plus brefs délais. Le conseil de sécurité des nations unies a fait une déclaration à cet effet dans laquelle il affirme que «  la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali a besoin d’être accéléré ». Par ailleurs, les membres du conseil de sécurité ont exprimé «  leur profonde préoccupation devant la situation sécuritaire et humaine au sahel » et ont souligné « l’importance d’une mise en œuvre intégrale, effective et inclusive de l’accord de paix et de réconciliation au Mali ». Les membres du conseil de sécurité ont aussi noté avec beaucoup d’impatience que, malgré certains progrès, il reste beaucoup à faire pour mettre en œuvre les dispositions clés de l’accord. Ils ont donc exhorté les parties à accélérer cette mise en œuvre.

Mamadou Macalou

 

Le Héron

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