Rentrée politique de l’Um Rda-Fasi Jigi : Doter le parti d’un programme de mandature sur la période 2017-2022

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Le Bureau Nationale de l’Union Malienne du Rassemblement Démocratique Africain (UM RDA-Faso Jigi) était en conclave le week-end dernier au Mémorial Feu Président Modibo KEITA. En effet, les « héritiers de Modibo Kéita » effectuaient leur Rentrée politique, couplée à la cérémonie de présentation des vœux 2018 à la presse. Placée sous la présidence d’Ibrahim Bocar BA, président du parti, qui avait à ses côtés la ministre Diarra Racky Talla, la cérémonie a enregistré la présence de plusieurs partis politiques de la Convention de la Majorité (CMP).

A l’entame de la rencontre, une minute de silence a été observée en la mémoire des pères fondateurs du parti, feus Mamadou KONATE, Modibo KEITA et leurs compagnons de lutte, et de toutes les victimes militaires et civiles fauchées par des fanatiques obscures, sans foi, ni loi, généralement au nord et au centre du pays.

A cette occasion, le Président Ibrahim Bocar BA, qui a pris les rênes de l’UM RDA à la suite du 2ème congrès ordinaire tenu les 22 et 23 janvier 2017, a rappelé aux responsables et militants qu’il demeure fidèle aux idéaux du parti fondé sur un socle de convictions, de valeurs et d’ambitions pour le Mali indépendant, tels que légués par les illustres devanciers. « Le Bureau issu du deuxième congrès ordinaire de l’UM-RDA Faso – JIGI a tenu sa première réunion de prise de contact le 28 janvier 2017, pour décliner les lignes directives qu’il entend imprimer aux actions du parti. Il s’agit notamment de corriger les faiblesses constatées en ce qui concerne le déficit d’information des sections sur la vie du parti et la nécessité de visites régulières de celles-ci sur toute l’étendue du territoire national. Il s’agit aussi d’actualiser le projet de société et de doter le parti d’un programme de mandature couvrant la période 2017-2022, en impliquant fortement dans son élaboration, les sections de l’intérieur comme de l’extérieur. A cette date, nous pouvons nous réjouir que l’essentiel des engagements pris a été respecté, et le travail s’effectue dans un climat serein et convivial », fera savoir Ibrahim Bocar BA.

Pour 2018, une année charnière au Mali, en ce sens que le pays se prépare à renouveler le mandat du Président de la République et des députés, l’UM RDA entend mettre l’accent sur la tenue de la Conférence des élus du parti. Selon le Président, le parti UM-RDA est fier d’occuper aujourd’hui la 6ème place dans l’échiquier politique national avec 18 maires dont une femme, à savoir celle de la commune de  Diongaga, dans le cercle de Yélimané. Ce qui fait de l’UM RDA-Faso Jigi le 1er parti politique à Yélimané. L’UM RDA-Faso Jigi, c’est aussi deux députés à l’Assemblée Nationale (Belco BA, élu à Niono et Mme HAIDARA Aïssata CISSE dite Chato, élue à Bourem), et un ministre dans le gouvernement en la personne de Mme DIARRA Racky TALA du Travail et de la Fonction Publique, chargée des Relations avec les Institutions. Membre de la majorité présidentielle, l’UM RDA soutient naturellement l’action gouvernementale dont il est partie prenante, parce que régulièrement membre des équipes ministérielles depuis 2013, a soutenu le Président BA.

Si nul ne saurait remettre en cause cette capacité du parti à se maintenir sur le landerneau politique malien, peu de maliens partageraient pourtant le grand optimisme du Président de l’UM-RDA quant à la situation économique de notre pays. Economiste et conseiller spécial du Président de la République, chargé des questions économiques, Ibrahim Bocar BA a, en effet, jeté un regard sur l’évolution de deux agrégats très significatifs de notre pays : le PIB et les finances Publiques. Ainsi rappellera-t-il, pour ce faire, le témoignage du Fonds Monétaire International (FMI) qui a l’avantage de la neutralité dans les analyses. Selon lui, le Mali est sorti de la récession de 2012, pour parvenir à un taux de croissance de 5,8% en 2016, avec un taux de progression démographique de 3,4%. « En effet, en dépit de la situation sécuritaire qui rend pratiquement inactif tout un pan de régions au point de vue fiscal, les recettes de l’Etat ont régulièrement progressé avec un taux moyen annuel de l’ordre de 18%.

Il est ressorti de la mission de revue du FMI qui remonte à juillet 2017, les propos suivants : malgré les défis politiques et sécuritaires le recouvrement des recettes publiques s’est amélioré plus rapidement au Mali que dans les autres pays de l’UEMOA. En 2016, les recettes ont augmenté de 1% du PIB, quand d’autres pays de l’UEMOA ont enregistré un recul de – 029% de leur PIB (page 11 du rapport). Il n’est donc pas étonnant de lire la conclusion suivante du chef de mission du FMI lors de cette revue. Les résultats du Mali dans le cadre du Programme au titre de la facilité élargie sont satisfaisants. En 2016, la croissance économique est restée vigoureuse, l’inflation modérée, et la situation budgétaire est conforme aux objectifs établis dans le programme. En un mot : Les finances publiques tiennent la route », a-t-il argumenté. Ces affirmations n’ont cependant pas manqué de susciter un tollé dans la salle, dans la mesure où elles sont loin d’être perceptibles sur le vécu des Maliens qui tirent le diable par la queue depuis bientôt cinq ans ! Et c’est à juste titre qu’un confrère s’est étonné du fait que le panier de la ménagère ne ressente rien de toute cette embellie financière et économique dressée par l’UM-RDA ! Il n’en fallait pas plus pour susciter l’ire de Mme Diarra Racky TALLA, qui va jusqu’à répliquer que les prix des denrées de premières nécessités connaissent une baisse depuis quatre ans ! Décidément, on devra permettre au moins un jour de corvée et de marché à nos vaillantes femmes ministres pour qu’elles puissent se faire une idée de la galère qui est celle de leurs sœurs au foyer et leurs familles. Racky Talla se serait permise une telle affirmation dans un lieu public de nos quartiers populaires, elle allait certainement ravaler ses propos au risque de se faire lyncher !

Salif Diallo

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