C’est autour du juge des comptes dans la bonne gouvernance, que la famille judiciaire de notre pays, a célébré hier au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), la traditionnelle rentrée solennelle des cours et tribunaux, instituée dans notre pays depuis 1987. Evènement de portée grandiose, vu la mobilisation qui y est consacrée, la rentrée judiciaire est une occasion de passer en revue les différentes préoccupations de
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Conformément à la tradition instituée depuis 1987 dans notre pays, les cours et tribunaux ont fait hier leur rentrée solennelle, comptant pour l’année 2007-2008. C’était au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), sous la présidence du chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, en présence des chefs de corps diplomatiques dans notre pays, les présidents des différentes institutions de
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Cette définition du concept de juge des comptes du chef de l’Etat, a été précédée par celle du concept de la bonne gouvernance par le bâtonnier Seydou Ibrahim Maiga. Le concept de gouvernance, selon le bâtonnier, suggère une idée de rationalité dans la façon de gérer la chose publique, une relation horizontale et non plus verticale entre dirigeants et dirigées, et une connivence entre les deux, que seul un régime démocratique autorise.
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En ce qui concerne le cas du Mali, Seydou Ibrahim Maiga, pense que la promotion de la bonne gouvernance apparaît comme une condition sine qua non de la consolidation des acquis démocratiques et socio-économiques. Mais le bâtonnier regrette des pratiques afférentes à notre jeune démocratie, qui piétinent la bonne gouvernance dans notre pays. Il trouve que chez nous, les règles de gestion des ressources humaines au sein de l’administration publique sont de moins en moins orientées vers la recherche de la qualité. Les considérations subjectives priment désormais au Mali sur les critères de performance pour le choix des responsables et la promotion des cadres et des agents de nos services publics, a-t-il affirmé. Ce qui fait évidemment que l’efficacité de notre service public s’en ressent. Poursuivant sa dénonciation, le bâtonnier ajoute que l’agent ou le cadre vertueux qui se distingue par son sérieux et ses performances au travail doit pouvoir légitimement recevoir la juste reconnaissance de ses efforts sans avoir à justifier d’autre chose que de ses qualités avérées, ce qui n’est pas le cas au Mali. L’usage généralisé de l’ascenseur social, pour la promotion des moins vertueux a entraîné un effet démoralisateur pour les autres. Au Mali, nous avons la fâcheuse tendance à résumer la démocratie par la simple mise en place d’institutions à vocation démocratique, et à l’effectivité de la liberté d’expression. La fraude généralisée et la faiblesse du taux de participation aux élections, l’inflation des coûts d’organisation desdites élections, passés de 2 milliards en 1992 à 27 milliards en 2002, le maintien de
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En réponse à ces différentes préoccupations, le chef de l’Etat a dit en avoir pris acte en promettant un changement dans le futur. Toutefois, ATT a précisé que les dérives constatées dans la gestion des fonds et biens publics, procèdent de l’inobservation des règles de saine gestion et de la non-application des sanctions. Un changement de comportement et de mentalité, tant de la part du juge que du justiciable, s’avère indispensable, a-t-il conseillé.
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Nous y reviendrons dans nos prochaines parutions
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Abdoulaye Diakité
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