L’audience solennelle de la rentrée des cours et tribunaux 2011-2012, s’est tenue hier, Lundi 21 novembre 2011, au Centre International de Conférence de Bamako. (CICB). Présidée par S.E.M Amadou Toumani TOURE, président de la République, un thème a été retenu pour cette année : « Le rôle du juge dans la réussite du processus électoral ».
Le juge doit se départir des considérations politiques ou partisanes et trancher le contentieux électoral conformément aux textes en vigueur et en toute indépendance son impartialité, sa sincérité, sa neutralité, bref son indépendance sont les gages du succès d’une élection et d’une démocratie apaisées. Pour conclure, nous devons être convaincus que le succès des élections passe à la fois par la fixation des règles du jeu politique ouvertes et capables d’éviter l’exclusion des perdants et des minorités et par des modalités d’élaborations consensuelles, dira Houhoum TAPILY, président de la cour suprême.
L’institution judiciaire qui n’est pas restée en marge des progrès accomplis, entame la nouvelle année judicaire à un moment décisif de notre système démocratique, marqué par les reformes institutionnelles et les élections présidentielles et législatives. Cette rentrée a été de savoir comment le juge peut contribuer à assurer à l’électeur, à l’éligible ou à l’élu, les meilleurs garanties possibles afin que les choix puissent être respectés ou plus exactement comment peut-il contribuer à la réussite d’un processus électoral.
Et quand au rapporteur général magistrat à la cour suprême, Oumar SENOU, le droit électoral est dense, ce qu’il se situe au carrefour de plusieurs disciplines ( droit civil, droit pénal, droit administratif et droit constitutionnel …), et complexe parce que plusieurs acteurs participent à sa dynamique marquée par une procédure spécifique avec souvent des principes dérogatoires au droit commun. Selon S.E.M ATT, les acteurs du processus électoral se doivent à tout prix d’éviter à notre pays les soubresauts entrainant des troubles politiques et des crises électorales dont les conséquences sont incalculables aussi bien sur les plans économiques que sociaux. La réussite des élections à venir est un défi à relever pour le peuple malien et la justice jouera pleinement sa partition en indépendance, dira Mamadou BOUARE, procureur général près la cour suprême. Dans son intervention, Me Issiaka KEÏTA, bâtonnier de l’ordre des avocats, s’est adressé aux juges à s’impliquer davantage pour une bonne organisation des élections de 2012 et pour la bonne gouvernance.
Aïssata DIARRA