Hier, mercredi 11 octobre 2017, les ouvriers maliens de la société chinoise en charge de la rénovation du centre international de conférence de Bamako(CICB) ont claqué la porte pour pousser les chinois à respecter leurs doléances. Les raisons de leurs grèves, exiger le retour sans condition de l’interprète Mme Fatoumata Sidibé dite Fifi, licenciée par les chinois pour avoir réclamé les droits des ouvriers, une augmentation de leur salaire.
Comme on le dit très souvent, le travail bien fait a toujours une récompense. Elle a risqué de perdre son travail en défendant les droits de ces jeunes ouvriers qui travaillent de 7h30 à 18h pour 2500 f, Mme Fatoumata Sidibé dite Fifi, chargée d’interprète, chinois en Bamanankan, entre les Chinois et les ouvriers, a été honorée par les jeunes ouvriers hier mercredi. Licenciée pour avoir réclamé leurs droits, les jeunes ouvriers ont décidé de ne plus travailler avec la société si elle ne réintègre pas Fifi.
Aux dires d’un des plaignants, Fatoumata Sidibé, chargée d’intermédiaire entre les chinois et les ouvriers maliens, est la source de bonheur pour ces jeunes dont les droits de travail sont souvent violés par les chinois. Elle invite les chinois à leur prendre en charge quand ils tombent malades ; elle réclame leur salaire en cas de retard dans le payement ; bref, elle passe toute la journée à défendre les droits des ouvriers.
Les ouvriers travaillent de 7h30 à 18 h pour 2500F. Dans le contrat, il était dit que le payement se fait par quinzaine et les chinois se sont promis de les payer à partir du 18 ou le 03 de chaque mois.
Le 18 du mois dernier a coïncidé avec la journée nationale de la chine et ils n’ont pas été payés pour cette circonstance. Ils ont décidé de payer les ouvriers jusqu’au 05 du mois qui suit. Sachant bien la situation économique des ouvriers, Fifi a plaidé à ce que le payement se fasse avant le 05 .Donc après avoir payé les ouvriers, les chinois ont remercié la bonne dame pensant qu’elle les combat au profit des ouvriers.
Une fois qu’ils ont appris cette triste nouvelle, les jeunes ouvriers sont sortis de la cour du CICB pour non seulement exiger le retour de Fifi mais exiger l’augmentation de leur salaire à 4OOOf par jour.
Pour le moment, aucune formule n’est trouvée.
A suivre
B. Guindo