Remaniement ministériel : Les partis bosseurs de campagne référendaire sortent bredouilles

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Dans un décret signé par le président de la transition et rendu public le samedi 1er juillet, le gouvernement de la transition a enregistré un remaniement. Les partis politiques qui avaient exprimé leur soutien à la transition espéraient rentrer dans le gouvernement. La surprise a été amère.

Certains partis politiques ont exprimé leur soutien à  la transition et à la nouvelle Constitution votée le 18 juin dernier. Ils  étaient nombreux à inviter les militants à voter pour le ‘’OUI’’. Une Constitution qui était décriée par eux parce que les conditions  n’étaient pas réunies pour son élaboration et quelques articles ne leur plaisaient pas.

Pourtant, ils ont exprimé leur soutien. Un agenda était caché derrière cette décision comme le soulignaient les observateurs bien avertis de la politique malienne. Ces partis de soutien de circonstance voulaient figurer dans le gouvernement parce qu’ils sevrés de la gestion des affaires  depuis 2020. ‘’Ce n’est ni la tête d’Assimi  Goita qui leur plaisait, encore moins celle de Choguel Kokalla Maiga décrié par la classe politique pour manque d’inclusive dans la gestion des affaires. Il s’agissait d’approcher les autorités de la transition pour avoir un portefeuille gouvernemental’’, a dit un politicien qui a voulu garder l’anonymat.

La surprise a été grande pour eux après la proclamation de la liste de nouveaux membres du gouvernement avec à sa tête Choguel Kokalla Maiga.  Est-ce le soutien exprimé çà et là a été vain, et le ‘’Oui’’ à la nouvelle Constitution était-il vraiment sincère et sans arrière-pensée? Telles sont entre autres les questions qui taraudent dans les esprits. En attendant la réponse à ces questions, l’on peut dire sans risque de se tromper que l’attente des partis politiques comme l’Adema, le RPM et d’autres n’a pas été comblée.

Cette décision de gérer la transition sans les hommes politiques est conçue par certains comme une bonne chose. En associant les partis politiques à la gestion de la transition, cela créera un fossé entre  Assimi Goita et sa population  qui d’ailleurs  exprime un dégoût pour la classe  politique. La population leur reproche à tort ou à raison d’être à l’origine de la crise actuelle et Assimi Goita est considéré comme un sauveur. Les hommes politiques et le président Assimi Goita ne peuvent pas travailler ensemble et espérer combler l’attente des Maliens.

Dans tous les cas de figure, les partis politiques qui se trompent rarement de leur calcul politicien ont vu pour la première fois  leur équation avec  des inconnus sans avoir la solution de résolution. Le président de la transition Assimi  Goita est en train de déjouer  les pronostics !

Bissidi SIMPARA

 

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