Le 28 avril prochain, le peuple malien choisira parmi les huit candidats, celui qui doit conduire son destin pendant les cinq prochaines années. La presse écrite, comme l’a si bien dit Albert Camus, est la conscience d’une nation. Nous avons le devoir d’orienter le choix de nos concitoyens afin de leur éviter de commettre l’erreur de confier notre cher pays à des aventuriers connus pour leur boulimie pour l’argent de l’Etat, leur propension à la dictature, leur capacité de nuisance.
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Le vent de la restauration, sous la houlette du FDR est certes faible, mais, notre conscience nous oblige de rappeler au bon souvenir de nos compatriotes la kleptomanie financière des prédateurs qui veulent nous (re) gouverner. Le comportement, avons-nous l’habitude de dire, prime sur les accomplissements de l’homme. Certes, personne ne peut préjuger de l’attitude d’un Dr. Madiassa Maguiraga, une fois au pouvoir, d’une Mme Sidibé Aminata Diallo et à un degré moindre celle d’un Dr Oumar Mariko – qui était membre du CTSP.
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Mais nous avons eu la chance de voir les cinq autres à l’œuvre : Amadou Toumani Touré (le président sortant), Ibrahim Boubacar Kéïta (Premier Ministre durant six et président de l’Assemblée Nationale pendant cinq ans), Mamadou Sangaré dit Blaise ( ancien Directeur de la Caisse de retraite) , Tiébilé Dramé (Ministre des Affaires étrangères puis celui des zones arides et semi-arides) Soumeylou Boubèye Maïga (Dg de la Sécurité d’Etat pendant six ans, puis Ministre de la Défense et des Anciens Combattants). Tous ont pratiqué les hautes sphères du pouvoir avec les résultats divers. Les Maliens donc savent de quoi chacun d’entre eux est capable. Ce qui est sûr, ils ne donneront plus l’occasion aux milliardaires de la Démocratie de piller, encore une fois, les maigres ressources du pays.
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Combien Soumeylou Boubèye Maïga a-t-il gagné en donnant sans appel à la concurrence, en violation des dispositions du Code des Marchés Publics; le marché de riz à Bakoré Sylla, pour un montant de 1,7 milliard? Combien a-t-il engrangé en commandant sans l’avis de l’Etat-major 32 véhicules à 654 millions FCFA ? Mystère, boule de gomme. Entre les mains de la justice depuis plus de quatre ans, le dossier tarde à retourner sur la table du Procureur Général qui avait demandé un complément d’informations A l’origine, Boubèye, en sa qualité de ministre de la défense et des Anciens Combattants avait été contacté par un jeune et dynamique Malien du nom de D.K qui n’est autre que le fils d’un ministre du gouvernement Pinochet et le petit-fils d’un président africain.
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Très au courant du business de vente et trafic d’armes pour avoir fait sa jeunesse, en Guinée Bissau, le pays dont est originaire sa mère, D.K, pour ne pas le nommer, avait décidé d’entrer en contact, lors de ses nombreux voyages à travers le monde, avec le responsable du département de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, pour mettre, malgré son jeune âge, son expérience au service de son pays. Sans soupçonner un temps soit peu, qu’il sera trahi par Boubèye, DK exposa son projet de rééquipement de nos forces armées. de la création d’ un grand centre spécialisé dans les réparations des armements lourds et légers de notre armée mais aussi ceux. de tous les pays ouest africains jadis équipés par les pays de l’ex-Union Soviétique.
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Pour ce faire, il avait déjà pris contact avec des hommes spécialisé en la matière.Boubèye, après avoir longuement écouté DK exposer son projet, allait d’une manière digne de Judas, exploiter ses idées. Au lieu de payer lesdits armements avec les partenaires yougoslaves du jeune et dynamique businessman, Boubèye trouva des partenaires belges et sud-africains. Certaines sources généralement bien informées affirment même qu’il aurait ouvert un compte à cet effet au pays de Nelson Mandela, compte dans lequel les ses fournisseurs auraient versé de substantiels bakchichs.
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DK ne sera informé qu’au moment où toute l’affaire était déjà conclue, par un colonel de l’Armée, à qui il avait promis une prime si l’affaire, telle que diligentée par lui, aboutissait. La rencontre entre DK et l’officier, très déçu par la traîtrise de Boubèye, a eu lieu à Alicante, une ville non loin de la capitale espagnole Madrid où la délégation malienne était venue réceptionner les 32 véhicules d’un montant de 654.480.000 F CFA qu’il a payé avec un Etablissement n”ayant pas qualité à le faire et en l”absence d”un état d”expression des besoins provenant de l”Etat Major Général des Armées comme on peut le lire dans le sulfureux rapport. Que l’armée malienne ait besoin ou pas de ces 32 véhicules qui vont d’ailleurs s’avérer inadaptés était le cadet des soucis de Boubèye. Pourvu qu’il en tire profit !Lors de leur audit, les Contrôleurs d’Etat ont constaté :
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– le non respect des dispositions du décret portant règlement général de la comptabilité publique, relatives à la création des régies d”avances et à la nomination des régisseurs;
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– la gestion des crédits ouverts par les Chefs d”Etat Majors et Assimilés, en violation des dispositions de l”article 10 de la Loi relative à la loi des finances;
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– le non respect du principe de la spécialisation des crédits: paiement de carburants sur le chapitre des frais de transport ;
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– le fractionnement de certaines dépenses
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– l”absence de références essentielles d”identification du fournisseur sur certaines factures;- l”exécution irrégulière du marché (de carburants et lubrifiants) n° 0144/DGMP du 08 août 2000 d”un montant de 906.988.000 F CFA (paiement avant notification du marché, montants payés supérieurs au montant du marché, absence de commission de réception, non paiement de l”intégralité des droits d”enregistrement). Le même marché a été reconduit en 2002 sous le n° 053/DGMP/01 ;
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– des prises en charge (certifications) de toutes les factures de fourniture de carburants .et ingrédients par un agent autre que les comptables-matières ou les comptables-matières adjoints des différents services bénéficiaires;- des fractionnements dans les achats directs de produits lubrifiants ;
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– la signature d”accords de fournitures de céréales (1.702.500.0