Dans la nuit du 29 au 30 décembre 2014, une attaque a été perpétrée contre un bateau de la Compagnie malienne de navigation (COMANAV), entre Bamba et Tombouctou ; le 1er janvier 2015, le maire de la commune d’Anderaboucane, Monsieur Aroudeyni Ag Hamatou, est victime d’une attaque terroriste sur l’axe Ménaka-Anderaboucane dans le cercle de Menaka, qui a occasionné la mort du maire et l’un de ses fils. Le 4 janvier 2015 dans la matinée, à 9h45, un engin explosif a explosé lors du passage d’un véhicule transportant des troupes du contingent du Niger de la MINUSMA sur la route entre Asongo et Menaka dans la région de Gao. Sept camions autres camions transportant de ravitaillement de la MINUSMA ont été brûlés par des hommes armés entre Gao et Kidal. Comble du comble, la récente attaque lundi 04 janvier du camp militaire de Nampala dans la région de Ségou qui a fait 8 morts.
Le Gouvernement du Mali à travers des communiqués s’insurge contre les affrontements récurrents entre groupes armés et ses actes de banditisme, qui sont de nature à nuire au processus de paix. Exprimant sa préoccupation, le Gouvernement appelle tous ces groupes armés, quels qu’ils soient, au respect scrupuleux des différents accords de cessez-le-feu, pour préserver la quiétude des populations, et maintenir l’espoir suscité par les pourparlers en cours.
Le Gouvernement a enfin réaffirmé son engagement pour la paix, dans le cadre du processus engagé avec les groupes armés signataires des différentes plateformes, et sa détermination à lutter farouchement contre le terrorisme, avec l’aide de tous ses partenaires.
Pourquoi la multiplication des actes terroristes au moment où les négociations s’apprêtent à reprendre à Alger ? Difficile d’y répondre quant on sait que les groupes armés font la pluie et le beau temps au nord au vu et au su de tout le monde. En tout cas, il y a péril sur les pourparlers.
Tougan Konaté
Source: Le Liberal