Quand IBK entretenait sa résidence primatoriale à 37 millions

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    Ibrahim Boubakar Kéïta, comme sept autres candidats, est pour la deuxième fois dans les starting-blocks pour la course à Koulouba. L’homme a été pendant six longues années Premier Ministre du Président Konaré avec lequel il finit par se brouiller à cause de sa boulimie du pouvoir, mais surtout à cause de sa gestion catastrophique des deniers publics.

    Avant de regagner son château de Sébénikoro qu’il a construit à coût de centaines de millions au vu et au su de tout le monde, IBK consacrait, rien que pour l’entretien annuel des bâtiments et la cour pour 10,4 millions, de ses jardins à 3,2 millions, de sa piscine (SVP) pour 1,4 millions et 2,3 millions pour l’entretien des installations électrique et sanitaires soit près de 20 millions de FCFA. La chose pouvait rester dans le cadre normal du pillage de nos faibles ressources si notre Mobutu en miniature -qui a désigné lui-même l’Entreprise Dibo, au mépris de toute orthodoxie financière – n’avait pas décidé de porter la note de 20 079 000 FCFA à 37 260 000 FCFA, l’année suivante soit un surcoût de 17 181 000 FCFA TTC (voir documents). Toute chose que le Directeur Général des marchés de l’époque, Abdoulaye Yaya Seck dénonça avec rigueur dans une lettre (Voir Document).

    Pour lui, la différence de montant (plus de 17 millions, Ndlr) ne réside nullement dans la nature ou dans le volume des prestations à fournir – celles-ci sont identiques dans les deux cas- mais plutôt dans le prix unitaire. C’est l’augmentation brutale de ceux-ci d’une année à l’autre qu’il convient de justifier. D’autant plus que c’est plutôt une diminution qui devait survenir puisque le second devis de 37 millions fait abstraction de l”entretien des climatiseurs et du groupe électrogène. Yaya Seck les renvoya à son Ministère de tutelle de l’époque Soumaïla Cissé. Ce « bras de fer » lui valut plus tard son poste.Donc pendant que des Maliens mourraient sur les trottoirs de l’Hôpital Gabriel Touré, faute de pouvoir payer une ordonnance de 1000 FCFA., IBK, l’actuel châtelain de Sébénikoro dépensait 37 millions, rien que pour son confort primatorial.

    Combien le drogué de la sirène prendra-t-il les caisses de l’Etat malien une fois à Koulouba ? La question doit être posée.Nous proposons ici la réponse plus qu’acrobatique qu’il a lui-même donnée à Mme Kaba Diamintou Diallo, DAF du Ministère de l’Urbanisme et de l’Habit au moment des faits (lettre N° 00512 MUH-DAF du 16 octobre 1997, NDLR) pour justifier cette kleptomanie financière et la réponse polie mais ferme de Abdoulaye Yaya Seck, le DG des marchés publics à l’époque des faits.Ce scandale n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan de la gestion cauchemardesque de notre Bourgeois national à la Primature et à l’Assemblée nationale. Gestion dont nous ferons cas dans nos prochaines parutions. Avec celles d’autres candidats qui déjà géré notre cher MaliLe Directeur Administratif et FinancierRéf: V/L N° 1093/MFC/DGMP du 16/09/1997Objet : Projet de contrat d’entretien de la Résidence du Premier MinistreMonsieur le DirecteurComme suite à votre lettre sus-référencée, j”ai l”honneur de porter à votre attention des informations complémentaires à l”objet visé.

    En effet, eu égard au choix porté par le Premier Ministre sur l”Entreprise déjà sur place après la réalisation des travaux de rénovation de la résidence, et compte tenu aussi de la spécificité et de la délicatesse de la prestation sollicitée, nous vous suggérons de nous autoriser la passation d”un marché par entente directe conformément aux dispositions de l”article 35 alinéa 2 du code des marchés publics.Par ailleurs, concernant le surplus du coût par rapport au précédent, il est important de signaler que dans les termes du contrat initial il avait été retenu que certaines prestations étaient sous la responsabilité de l”entreprise pour répondre au mieux à la période de garantie dont notamment:- la fourniture de l”ensemble des produits d”entretien de la piscine,- la réparation des différentes pannes internes sur les réseaux électriques et de plomberie sanitaire.

    Aussi, il avait été demandé à l’entreprise en son temps de consentir un sacrifice afin d”être conforme à l”enveloppe. Ce qui fut accepté exceptionnellement par elle.Signé le DirecteurMme Kaba Diamintou DialloLettre N° 1212 MFC-DGMPMadame le Directeur Administratif et Financier du Ministère de l”Urbanisme et de l”Habitat BAMAKORéf. : ViL nOO0512/MUH-DAF du 06 octobre 1997.Objet : Autorisation de passer un marché par entente directe avec l”Entreprise DIBO pour l”entretien de la Résidence du Premier Ministre à l”ex-base aérienne.Par lettre dont référence et objet sont sus-indiqués, vous avez bien voulu solliciter mon autorisation pour la passation d”un marché par entente directe avec l”Entreprise DIBO pour l”entretien de la résidence du Premier Ministre à l”ex-base aérienne.A l”appui de votre requête vous invoquez comme motifs: le choix porté par le Premier Ministre sur ladite entreprise, ainsi que la spécificité et la délicatesse des prestations à fournir.Par ailleurs, pour justifier l”écart élevé de 10 millions environ entre le montant de l”actuel projet de contrat et celui du marché conclu en 1996, vous arguez que ce dernier marché ne tenait pas compte de toutes les prestations nécessaires.

    En retour, j”ai l”honneur de vous faire part de ce qui suit:- Concernant la procédure de passation de marché par entente directe, la Direction Générale des Marchés Publics n”a pas d”objection au recours à cette procédure, compte tenu du choix déjà fait par Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, tel que vous l”avez mentionné dans votre lettre.Cependant, selon l”article 7 du projet de marché transmis antérieurement à mes services, la durée des prestations court du 1er janvier au 31 décembre 1997. De ce fait, il s”agit donc d”une régularisation, les prestations étant déjà en cours. En conséquence, il convient que votre Département de Tutelle adresse une demande de régularisation du contrat concerné au Ministre des Finances.- Concernant le montant des prestations, le fait que leurs coûts soient élevés par rapport à ceux du contrat précédent n”est toujours pas justifié malgré les explications fournies dans votre lettre sus-référencée.

    On relève au contraire que le contrat actuel diminue une partie des prestations, notamment en faisant abstraction de l”entretien des climatiseurs et du groupe électrogène. En outre, comme demandé dans ma précédente lettre référencée n° 1093-MFC-DGMP du 16 septembre 1997, vos services techniques n”ont pas attesté que les coûts en question sont avantageux pour l”Administration.En conséquence, il vous revient de réunir tous les justificatifs y afférents et de saisir ensuite le Ministre des Finances pour régularisation.Par ailleurs, pour les années à venir, il convient dès à présent, pour éviter toute exception par rapport à la réglementation, d”organiser un appel d”offres qui peut être restreint auprès de certains prestataires retenus selon des critères appropriés en tenant compte de la spécificité et de la délicatesse des services envisagés comme mentionné dans votre lettre. Cette consultation aurait l”avantage de mieux cerner les coûts sur la base de devis descriptif et quantitatifs réels.

    Pour ce qui est de la "réparation des différentes pannes internes sur les réseaux électriques et de plomberie sanitaire Il, évoqué dans votre lettre pour justifier l”augmentation du coût des prestations, vous convenez avec moi, qu”après les travaux de rénovation d”une telle envergure, ces problèmes n”auraient pas dû intervenir en si peu de temps.Il me revient aussi de vous rappeler que la différence de montant entre le contrat de 1996 et celui du présent projet de contrat de 1997 ne réside nullement dans la nature ou dans le volume des prestations à fournir – celles

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