Le bureau du Conseil national de la jeunesse, conduit par son président Amadou Diallo, a été reçu le mardi 18 février par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta, qui avait à ses côtés le ministre de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré. C’était dans la salle des banquets du palais de Koulouba.
Entre le président le président IBK et la faitière de la jeunesse malienne, la fusion était perceptible. L’audience, faut-il le souligner, avait pour but non seulement de présenter au chef de l’Etat le nouveau bureau du CNJ Mali issu du dernier congrès de Koutiala, mais aussi évoquer les grandes lignes du programme d’activités durant les trois années à venir.
Introduit par le griot du CNJ-Mali, le président de la faitière de la jeunesse malienne ne s’est pas privé de remercier le président IBK pour tous les efforts louables fournis au profit de la jeunesse malienne surtout que ce second quinquennat est dédié aux jeunes.
Des acquis
A cet égard, au chapitre des réalisations, il a exprimé sa grande satisfaction en citant, entre autres, la construction du Palais des pionniers du Mali, la construction des Maisons des jeunes à Massigui, à Nioro du Sahel, à Bandiagara et à Yanfolila, la décision de l’extension future de la construction des Maisons des jeunes dans toutes les capitales régionales, ainsi que les foyers des jeunes dans tous les cercles du Mali.
“Le Camp de jeunesse de Soufouroulaye, rénové, est aujourd’hui le deuxième centre de formation ouest-africain après celui de Porto Novo au Bénin. Nous ne pouvons passer sous silence la relance du Service national des jeunes qui aidera, à coup sûr, à raviver la fibre patriotique chez les jeunes. L’adoption d’une politique nationale de citoyenneté et de civisme qui vise à façonner l’homme malien, imbu de valeurs sociétales, ciment de notre nation est à votre actif”, s’est félicité M. Diallo tout en appréciant à sa juste valeur l’organisation des Vacances citoyennes…
Difficultés
Le premier responsable des jeunes du Mali n’a pas passé sous silence les difficultés auxquelles les jeunes sont confrontés. Il s’agit, entre autres, de l’insécurité, de la crise de l’emploi, le manque d’opportunités réelles, la corruption, la mauvaise gouvernance, l’injustice sociale, le manque de formations adéquates, le faible accès aux moyens de production et aux marchés.
“Je ne vous parle pas de la défaillance du système éducatif, universitaire et du système de santé et de protection sociale. Tous ces problèmes ont pour conséquences l’augmentation de la délinquance avec comme corollaires la consommation de drogues et d’alcool de tout genre, l’augmentation des MST/IST, la radicalisation et l’extrémisme violent, le non-respect de l’autorité de l’Etat, la migration clandestine, le manque de patriotisme et de citoyenneté, etc.”, a fait savoir le président du CNJ-Mali.
Sollicitations
Fort de ce constat, des efforts du gouvernement de la République du Mali et consciente du rôle et la place qui sont les nôtres, la jeunesse malienne, à travers sa faitière, le Conseil National de la Jeunesse du Mali, a élaboré un plan stratégique de trois ans pour accompagner le gouvernement, les partenaires et la jeunesse à relever les défis qui entravent la paix, la bonne gouvernance, le développement du Mali, notre Maliba.
Ce plan d’action stratégique s’inscrit, selon lui, dans la logique du Programme dénommé : “Anw ka Maliba bè ka ta gnè” et s’inspire des Assises nationales de la jeunesse, tenues les 24 et 25 novembre 2019, des résolutions du Dialogue national inclusif, de la Charte africaine de la jeunesse, de la résolution 2250 des Nations unies sur la jeunesse, etc.
“Nous avons foi que si, au bout des trois ans, nous atteignions les résultats escomptés, nous aurons été utiles pour le Mali, notre nation, et serions fiers de nous tenir à vos côtés le jour du bilan de votre quinquennat, notre mandat.
Excellence, Monsieur le président de la République, chef de l’Etat, en plus de vos efforts louables, nous sollicitons auprès de Votre Excellence, comme pour nos mamans, la création d’un fonds d’autonomisation de la jeunesse qui lui permettra de se réaliser, tout en contribuant à la création de richesses et au progrès socioéconomique de notre pays”, a plaidé M. Diallo.
Ce n’est pas tout, il a aussi demandé au président la création de la Cité de la jeunesse en zone Office du Niger et d’autres zones à fortes potentialités de production agricole à travers la mise à disposition de 100 000 hectares dont 1000 aménagés aux fins d’y installer 300 jeunes d’ici à la fin de l’année en cours.
“La jeunesse malienne répond prête à votre appel à la paix, à l’unité, au travail, à la recherche permanente du rassemblement de tous autour du Mali. Dans ce cadre, nous souhaitons vivement, avec votre autorisation et votre appui, avoir des séances de travail concluantes assorties d’un chronogramme d’exécution avec tous les ministères clés afin de donner suite à nos engagements envers nos militants et de participer activement à vos côtés à la construction de notre chère patrie”, a réitéré le président du CNJ avant de solliciter l’Etat pour le financement d’une partie de son budget, ne serait-ce que le budget 2020, le temps de les permettre de mobiliser les partenaires de la jeunesse malienne.
Tout en remerciant le ministre de la Jeunesse et des Sports Arouna Modibo Touré pour les efforts déployés pour la promotion de la jeunesse, Amadou Diallo a exprimé le souhait de voir plus de jeunes à l’Assemblée nationale à l’issue des prochaines législatives.
Soutien
En guise de réponse, le président a réaffirmé tout l’intérêt qu’il accorde à la jeunesse malienne, d’où le choix selon lui de dédier ce mandat aux jeunes.“Tout ce que je fais ce, ce n’est pas pour mon propre confort. Il y a quel confort à mon âge d’être dans l’avion durant plus de 10 h. Mais quand il s’agit du Mali, je suis toujours prêt”, a laissé entendre le président IBK, tout en réaffirmant sa disponibilité à accompagner le bureau du Conseil national de la jeunesse malienne pour l’atteinte des objectifs assignés.
Notons que cette audience a pris fin par une photo de famille dans le jardin du palais présidentiel.
Kassoum Théra