Le parti de la poignée des mains a dévoilé sa position face aux avant-projets de découpage des circonscriptions administratives et des collectivités territoriales. Selon le parti URD, une telle décision ne doit pas être prise unilatéralement et en catimini. Dans une déclaration rendue publique au cours d’un point de presse, le jeudi 01 novembre, il a exigé son retrait et proposé en amont une concertation pluslarge et inclusive. C’était au siège national du parti à Badalabougou.
”L’URD n’approuve ni la forme ni le fond du projet proposé. Il affirme solennellement que toutes les réformes liées au processus électoral, aux circonscriptions administratives, aux collectivités territoriales et à l’architecture institutionnelle générale de notre pays doivent être conçues ensemble et de manière inclusive.”, a déclaré Pr Salikou SANOGO, le premier vice-président du parti URD.
Selon le premier vice-président du parti URD, cette déclaration survient suite à une annonce effectuée par le gouvernement.
En effet, à travers le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, M. MOhamed Ag Erlaf, le gouvernement a annoncé le 26 octobre 2018, sa décision d’organiser des concertations régionales au sujet d’un projet de découpage territorial.
Le parti URD a estimé qu’une question aussi importante que le découpage territorial ne doit être, en aucune façon, abordée avec amateurisme et précipitation. Etant entendu que la légèreté ”blâmable” avec laquelle il a été conçu a suscité déjà sur toute l’étendue du territoire des manifestations de rejet, sources de division susceptible de compromettre dangereusement le très fragile processus de paix et de réconciliation nationale.
La décision incongrue et empressée, ajoute-t-il, de procéder en catimini à des pseudos concertations régionales, dont les contours sont méconnus de tous les acteurs concernés, n’est ni plus ni moins que la volonté affichée du régime de faire du projet initié une camisole de force.
Ensuite, le parti exige le retrait de ce projet de la division et un véritable dialogue sur toutes les préoccupations du moment liées au processus électoral et aux autres réformes, comme cela a été toujours proposé par le Parti. C’est-à-dire procéder à une concertation large et inclusive sur toutes questions induites par la mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger.
Pour Me Demba TRAORE, toutes les actions entreprises par le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentration vont à l’encontre du processus de paix au Mali. ”Tout ce qui est mauvais dans ce pays en terme de projet s’appelle Ag Erlaf…Toutes les choses qui sont en train de faire en sorte que notre pays s’éloigne de la réconciliation et de la paix sont l’œuvre de Mohamed Ag Erlaf”.
Après le sursis du projet de révision constitutionnelle qui a été violemment contesté en son temps, les avant-projets de découpage des circonscriptions administratives et des collectivités territoriales s’annoncent déjà comme un nouveau pain chaud dans les mains du ministre Ag ERLAF.
Sory Ibrahim TRAORE