Procès des dirigeants de la COPAM: Le délibéré est renvoyé au 28 août prochain

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    Le juge Karamoko Diakité du Tribunal de première instance de la commune III du District a renvoyé le délibéré du procès des dirigeants de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM). Ces responsables étaient accusés de troubles graves à l’ordre public.

    Le procès de  Hamadoun Amion Guindo,  Younouss Hameye Dicko et Mme Rokia Sanogo, tous responsables de la COPAM, a eu lieu le mardi dernier au Tribunal de première instance de la commune III. La présidence de la Cour était assurée par le juge d’instruction Karamoko Diakité et Sarambé Coulibaly fait sait office de Procureur de la République. Le collectif des avocats des prévenus étaient composé, entre autres, de  Me Diarra et Me Mama dite Mariam Diawara.

    Tous les prévenus ont répondu présents, mais ont précisé  qu’ils ne reconnaissent pas les faits qui leur sont reprochés. Un à un, ils se sont tous expliqué à la barre.

    « Nous avons convoqué une Convention nationale du 21 au 22 mai dernier  tout en précisant un lieu et des heures précises et en informant qui de droit…Cette Convention nationale n’a provoqué aucun trouble à l’ordre public… », a expliqué Hamadou Amion Guindo.  Pour sa part, Younouss H Dicko a expliqué  qu’ils n’ont invité que quelques 500 participants venant de partout dans le monde. Selon lui, ces participants se trouvaient au CICB pour tenir la Convention nationale qui devrait discuter  de l’avenir du Mali. Selon le Pr. Rokia Sanogo, ladite Convention nationale a été initiée sur l’appel du Capitaine Sanogo d’organiser en vue de restaurer la vision de l’Accord- cadre. Mieux, elle a rappelé que la COPAM est une coordination composée de partis politiques, de la société civile et d’associations animant la démocratie malienne.

    A la conclusion du procès, le parquet a demandé au juge de déclarer coupables les prévenus pour troubles graves à l’ordre public à travers des attroupements illicites sur les voies publiques. Selon l’office du Procureur Sarambé Coulibaly, il est temps que l’autorité de l’Etat s’affirme à travers la justice malienne afin que notre pays puisse retrouver définitivement  la quiétude sociale dans ses villes et autres localités.  A sa charge, le collectif des avocats des prévenus s’est défendu. Selon Me Mama dite Mariam Diawara, ce procès ne devrait pas avoir lieu et pour cause : ladite Convention a eu lieu en conformité avec l’Accord-cadre. « Surtout que les conventionnaires n’ont pas fait de trouble », a-t-elle défendu. En réponse à la demande du Parquet, le second avocat a déclaré que si le président de la Cour condamne ces prévenus avec sanction, notre pays tombera le lendemain sous le coup d’un soulèvement populaire. Selon lui donc, le fait de condamner ces prévenus est de nature à « jeter de l’huile sur le feu ».

    Quant à Me Diarra, il a fait  allusion au soulèvement populaire o du 25 mars 2005 à la suite d’un match international entre le Mali et le Togo,  et de l’incident survenu au stade omnisport « Modibo Kéita » lors d’une cérémonie de prêche de Chérif Ousmane Haïdara qui avait causé des morts. Selon lui, dans ces affaires, aucun parquet n’a levé le petit doigt pour que justice soit rendue. Il a précisé qu’aucun responsable de ces troubles à l’ordre public n’a été inquiété par la justice malienne. A cet effet, il a demandé  de régler l’affaire en non lieu. Pour sa part, le président de la Cour, le juge d’instruction Karamoko Diakité, a déclaré que l’affaire sera délibérée le 28 août prochain.

    Oumar Diakité

     

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