Procès Boubacar Yalkoué contre la Cour constitutionnelle du Mali : La presse malienne se mobilise

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Les responsables de l'Union Nationale des Jeunes Editeurs de Presse (UNAJEP)
Les responsables de l'Union Nationale des Jeunes Editeurs de Presse (UNAJEP)

Les responsables de l’Union Nationale des Jeunes Editeurs de Presse (UNAJEP) étaient face à la presse le lundi 26 novembre 2018, à la Maison de la presse de Bamako pour exprimer leur soutien au confrère Boubacar Yalkoué, Directeur de Publication du journal « Le Pays », vice président de l’UNAJEP et secrétaire général de l’ASSEP, pour le procès qui l’oppose à la cour constitutionnelle du Mali prévu pour le jeudi 29 novembre 2018 au tribunal de la commune V de Bamako. Au cours de cette conférence de presse, l’UNAJEP a non seulement demandé un non lieu dans cette affaire, mais aussi, la dépénalisation de délit de presse dans l’arsenal juridique au Mali. En outre, l’UNAJEP demande à la mobilisation de tout le monde pour soutenir Yalkoué.

Cette conférence de presse était animée par le secrétaire général de l’UNAJEP, Benjamin Sangala, en présence du président de la Maison de la presse, Dramane Aliou Koné, du président de l’ASSEP (Association des Editeurs de la Presse Ecrite Privée du Mali), Bassidiki Touré, du chargé de communication du chef de file de l’opposition, Nouhoum Togo et d’autres personnalités. Selon le secrétaire général de l’UNAJEP, Benjamin Sangala, le procès de Boubacar Yalkoué contre la Cour Constitutionnelle est le troisième intenté par les institutions de la République à l’encontre des journalistes en une année seulement. A l’en croire, il s’agit des cas : de l’Assemblée Nationale à l’encontre de Amy Baba Cissé du journal le Figaro du Mali, de la cour constitutionnelle qui l’a opposé contre Dramane Aliou Koné de l’Indicateur du Renouveau qui est pendant devant la cour d’appel. Selon lui, les journalistes au Mali sont victimes de nombreuses agressions ne leur permettant pas d’exercer librement leur métier. Pourtant, dit-il, la liberté de presse et le droit à l’information ont été chèrement acquis et il est important de les préserver à tout prix. « Ces dernières années n’ont pas été faciles pour les hommes de medias. Nous gardons toujours le triste souvenir de la disparition sur le sol malien de nos confrères français : Ghislain Dupont et Claude Verlon en 2013, la disparation mythique de Birama Touré et sans oublier les violences physiques et verbales perpétrées lors des différents événements. La marche du 2 juin en est une illustration. Notre combat comme celui des politiques est la lutte pour la consolidation des acquis démocratiques ceux pour quoi les hommes de medias ont été des acteurs majeurs. En aucun cas, nous ne devons pas perdre de vue le rôle important de notre profession dans la quiétude sociale et la stabilité des institutions », a-t-il dit. Aux dires de Benjamin Sangala, le procès du 29 novembre 2018 n’est pas seulement contre Boubacar Yalkoué, mais contre toute la presse. Il a également fait savoir que le journaliste malien est quotidiennement stressé dans l’exercice de son métier. « Tout en exprimant notre soutien à notre confrère Boubacar Yalkoué que nous estimons tous, c’est aussi l’occasion de demander une grande mobilisation le 29 novembre au tribunal de la commune V pour demander un non lieu. OUI, UN NON LIEU ! Je voudrais affirmer notre confiance en la justice malienne tout en demandant, j’insiste, un non lieu pour ce procès, qui pour nous va être un début de victoire pour la dépénalisation de délit de presse », a-t-il conclu. Quant au président de l’Assep, Bassidiki Touré, il a félicité l’UNAJEP pour cette initiative. « Nous allons faire tout pour défendre Yalkoué et nous allons faire tout pour gagner ce procès… On a plusieurs avocats, mais l’Assep a pris un avocat spécialement pour Yalkoué », a-t-il dit. Il a invité tout le monde à sortir massivement le 29 novembre 2018 à 9 heures pour défendre Yalkoué.

Aguibou Sogodogo

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7 COMMENTAIRES

  1. POURQUOI mobilisation si YALKOUE a de preuve ? si il n’ a pas de pas preuve il devra tenir sa langue .

  2. La démocratie c’est pas de mentir parce qu’on est journaliste . Nous autres c’est la vérité que nous cherchions pas autre chose . Que la vérité triomphe . Hier c’était YALKOUE qui disait” je suis prêt ” aujourd’hui ce sont les jeunes éditeurs qui viennent à la charge pour parler de soutiens .Les jeunes et leurs ainés vont ils pas soutenir le jeune ? Liberté d’expression n’est pas égale à anarchie expression .La démocratie se repose sur la justice alors laisser la procédure judiciaire suivre son cours jusqu’à ce que chacun se connaisse .

  3. Humblement je pense que la vérité se défend elle-même, d’où nul bésoin de mobiliser quique ce soit pour sa manifestation. Si YALKOUÉ a livré à ses lecteurs une information vraie je ne comprends donc pas la necessité d’une quelconque agitation pour le tirer de là où il devra édifier davantage. Par contre s’il n’a simplement fait que désinformer en diffamant il ne saurait être plus royaliste que le roi, la pédagogie doit s’y inviter pour nos informateurs oh combien nombreux mais amateurs.

  4. “Naan lara an sara “; . . . . . .Si nous nous couchons, nous sommes morts, disait le Professeur Joseph KI-ZERBO. . . . . . . . .!
    Autrement dit si vous Journalistes, vous ne vous levez pas pour lutter, vous êtes morts ________!

  5. La cour contitutionnelle de Manassa n’a pas honte en tentant de faire taire un jeune journaliste qui ne fait que son travail, une presse libre est un fondement de la democratie et des droits de l’Homme, Manassa doit le savoir et elle doit se souvenir du fait que la presse lui a defendu quand le dictateur Moussa Traore la trainait dans la boue de l’humiliation, n’ayons pas la memoire courte Mme Manassa.

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