Problématique des changements climatiques au Mali : rnRadio Kledu fait réchauffer les esprits

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    Le thème sur « La problématique des changements climatiques au Mali » a été au cœur de la 47ème édition du Club de la presse de Radio Kledu, organisée le 17 novembre dernier au Centre du Secteur Privé.

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    Un thème animé par un panel de têtes éclairées, spécialistes de questions environnementales. Au sortir des échanges, il s’est avéré que les pays pauvres et moins pollueurs dont le Mali, encaissent les effets néfastes des changements climatiques. En effet, un appel est lancé aux pays développés pour qu’ils arrêtent la dégradation de notre cadre de vie.

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     Notre confrère   Radio Kledu en collaboration avec la Fondation Friedrich Ebert, a initié cette importante activité afin d’informer la presse et l’opinion publique de ce qui se passe ici et ailleurs. Pour les initiateurs, « les changements climatiques étaient, il n’y a pas si longtemps une question abstraite. Aujourd’hui, température insupportable, perburbation des saisons, inondations et sécheresses… nous mettent la cruelle réalité devant les yeux : notre planète est en train de changer, les conditions de vie sont et seront de plus en plus affectées, avec plus ou moins d’acuité par les changements climatiques » A rappeler que ces changements sont dus surtout à l’émission de gaz (carbone ) dans l’atmosphère.

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    Protéger les pays vulnérables

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    Face à cette situation inquiétante, la Direction de Radio Kledu fait réchauffer les esprits en vue  de faire des propositions concrètes pour atténuer ces changements. Ainsi, les panélistes ont, tour à tour, cogité sur le sujet récurrent. En présentant les changements climatiques au Mali et leurs effets, Mama Konaté de la Météorologie nationale a rappelé que la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques a été adoptée le 9 mai 1992. Pour sa bonne mise en œuvre, le Protocole de Kyoto a été adopté en 1995. Le Mali a ratifié cette Convention le 28 décembre 1994 et le Protocole à partir du 28 mars 2002. Le DG de la Météo s’est flatté de l’expérience en matière de la lutte contre les changements climatiques. Il a en outre estimé que le Mali est un Etat moins pollueur de l’environnement. Mais, a-t-il décrié, les pays développés constituent une grosse menace pour notre pays à cause de l’émission des gaz à effet de serre, source de réchauffement de la planète. Fort préoccupé,  Mama Konaté a insisté sur la disponibilité de ressources financières pour lutter efficacement ces changements.

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    Abordant les initiatives mondiales en faveur de l’Environnement , Gabin Hamann, chef de coopération, Délégation Européenne, a également souligné l’impact négatif des changements climatiques pour les pays moins responsables. « Les Etats Unis d’Amérique sont responsables à 14 % de l’émission des gaz à effet de serre et même la Chine. Ces changements nous affectent tous. La conséquence est très grave pour l’Afrique où d’ici quelques années il y a aura de la pénurie d’eau », a révélé M. Hamann qui pense que cette question de changements climatiques devrait être intégrée dans nos politiques de développement. Il a enfin prôné l’adhésion plus globale des pays. Ceci est indispensable, car les Etats Unis d’Amérique n’ont pas signé le Protocole de Kyoto.

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    Quant à  Abdoulaye Bagayoko du Programme national d’adaptation aux changements climatiques, il a  rappelé que les actions entreprises au Mali pour juguler les effets des changements climatiques. Résultat : le Mali émet peu de gaz, mais il sert de  puits aux pays pollueurs. Notre pays qui  absorbe les gaz , est vulnérable parce que l’atmosphère n’a pas de frontière. Selon le Pr Bagayoko, le Mali a une expérience en matière de lutte contre la désertification. Les paysans ont pu s’adapter aux aléas naturels grâce à leurs savoirs locaux. Pour faire face aux changements climatiques, le programme envisage des mesures évolutives.

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    Pour sa part , le représentant de l’Ong Amade-Pelcode, Oumar Sangho, a parlé de l’implication de la société civile à travers des actions concrètes pour inverser la tendance. Et de rappeler leur expérience sur le terrain qui consiste à planter des arbres et à  mener des activités d’information et de sensibilisation à l’intention des paysans. S’y ajoutent les études  de  recherche sur le phénomène de changements climatiques.

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    Le représentant de Helvetas, Franck Merceron, a aussi rappelé l’expérience des Ong à travers la  pratique de l’agriculture biologique qui a un impact positif dans la lutte contre le réchauffement climatique.

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    Mahamane  Maïga

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