Les jurés ont condamné Oumar Diawara à la peine de mort pour des faits de vol qualifié. C’était le mercredi 5 octobre 2022 à la Cour d’appel de Bamako lors des assises.
Dans la nuit du mardi 29 septembre 2020, Oumar Diawara et son compère appelé Papou (sans autres précisions) se sont retrouvés à Kalabancoura pour aller consommer des boissons alcoolisées dans un bar sis à Garantiguibougou. A cette occasion, ils ont planifié leur projet de braquer des paisibles citoyens en vue de dérober leurs motos.
Sur le chemin, sur une moto et munis d’une arme à feu, ils ont pris en chasse Oumou Maïga qui conduisait sa moto Djakarta jusque devant son domicile où ils l’ont braqué avec ladite arme et lui a enlevé son engin. Oumar Diawara s’est chargé d’emporter l’engin dérobé pendant que son second s’enfuyait sur leur moto. Alertée par les cris au voleur de la dame, une clameur publique s’est lancée à la course-poursuite contre les assaillants, laquelle a permis de rattraper Oumar Diawara dont l’engin est tombé en panne sèche de carburant.
Appréhendé, il a été conduit au commissariat de police du 11e arrondissement de Bamako où une enquête a été ouverte.
A la barre, Oumar Diawara, en t-shirt et pantalon jean, se montrait innocent en baissant la tête tout au long des débats. A peine on arrivait à entendre ses propos. Le président n’a pas arrêté de lui dire de parler fort à chaque fois qu’il prenait la parole. A l’enquête préliminaire, l’inculpé a reconnu les faits qui lui sont reprochés, mais à la barre, il n’a pas voulu s’expliquer.
Le ministère public a rappelé que l’accusé a une fois été condamné à 6 mois d’emprisonnement pour vol à main armée, soulignant que c’est un délinquant primaire. La défense signalera que son client est un employé de commerce et non un braqueur. “Oumar Diawara n’a pas emprunté deux chemins, il a confessé les faits. C’est juste un jeune qui n’a pas eu la chance comme beaucoup d’entre nous. L’habitué, le responsable des faits s’est enfui, mais comme Oumar n’y connaissait rien, c’est pourquoi il a été arrêté”, a-t-il plaidé.
En dernier lieu, il a demandé pardon à la Cour et le président lui a demandé de ne plus se mêler de ces choses. Oumar Diawara est resté silencieux face à cette requête. Les jurés, dans leur délibération, l’ont reconnu coupable des faits de vol qualifié et l’ont condamné à la peine de mort.
Marie Dembélé