Présumées violations des droits humains au Mali : La CNDH et L’AMDH dénoncent l’incohérence du rapport d’Amnesty et de la FIDH

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Face aux accusations troublantes  savamment dressées et publiées  par  des organisations internationales des Droits de l’homme notamment Amnesty International et la fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) dans certains médias internationaux et sur le net, accusant les militaires maliens d’avoir commis des violations flagrantes et massives des droits de l’homme dans les zones récemment récupérées par l’Armée malienne et ses alliés à savoir: Gao , Sévaré, les associations maliennes des Droits de l’homme ont réagi. Elles qualifient ledit rapport d’incohérent. C’était à la faveur d’un point de presse tenu la semaine dernière

 

Me Bréhima Koné

En effet, selon le rapporteur d’Amnesty International Gaëtan MOTOO, un chercheur  affirme avoir découvert un puits rempli de corps sans vie et des gens exécutés sommairement à la Gare de Sévaré.  Face à ces allégations invraisemblables, les Organismes nationaux des droits de l’homme n’ont pas fait silence radio. La Commission Nationale des droits de l’homme(CNDH), l’Association Malienne des Droits de l’homme (AMDH) et l’Union Internationale des droits de l’homme(UIDH) se sont désolidarisés sans équivoque du rapport d’Amnesty International en émettant de vives réserves à leur encontre. Pour la Présidente de la CNDH, Me Kadidia  Sangaré, celui de l’AMDH, Me Moctar Mariko et leur collègue de l’UIDH ce rapport manque de crédibilité et de déontologie. Car les faits ne sont que rapportés de façon sommaire et ne reposent sur aucune base indiscutable.

Me Moctar Mariko et son secrétaire Amadou Tékété, 1 Vice Président de la CNDH ont fait remarquer que «la déontologie en la matière voudrait que la FIDH en  débarquant au Mali ne peut procéder à aucune enquête sans s’en référer à l’AMDH, sa section et son point focal, qui dispose de représentants dans toutes les régions du Mali, or tel n’a pas été le cas».

 

Un rapport subjectif

Toujours selon les Organisations nationales des droits de l’homme, leur représentant local à Gao affirme le contraire du rapport de la FIDH en soulignant des règlements de compte entre les populations eux-mêmes n’impliquant pas en ce sens l’armée malienne. Pour corroborer les affirmations du représentant local, Me Moctar Mariko a tenu à préciser d’avoir effectué un déplacement à Sévaré le 13 janvier 2013. « Je n’ai pas vu de puits contenant de corps humains, ni de trace de sang à Sévaré»,a-t-il dit. Le Président de l’AMDH pour sa part, a précisé que dans le cadre de l’enquête menée pour le constat des exactions commises dans régions du nord, « le FIDH n’engage son association .Il n’existe aucune preuve tangible contre l’armée malienne ».Et Me Mariko, a fait remarquer le seul cas d’exactions subies par deux familles Touarègue  à Diabaly qui sont en fait, imputables à la population civile. C’est la raison pour laquelle la sensibilisation doit être de mise pour faire comprendre aux uns et aux autres que tout Touarègue n’est pas un terroriste. Sans quoi des victimes innocentes Arabes ou barbues seront nombreux.

Pour contrer cette campagne médiatique qui milite bien évidemment, en faveur des terroristes qui ont perdu dans leur tentative  de s’emparer tout le territoire malien ; les Organisations nationales de défense des droits de l’homme sont déterminés à réserver aux organismes internationaux des Droit de l’homme des ripostes cinglantes similaires pour leur rapport souvent incohérent et incomplet.

Les trois Organisme nationaux de défense des Droit de l’homme constate avec indignation les accusations des Organisations internationale des droits de l’homme qui n’ont pas crié sur tous les au moment où ces terroristes faisaient subir la pire des exactions aux populations : viols , amputation, lapidation et autres pendant ces dix(10) mois de calvaire sous le joug des jihadistes. Le Président de l’AMDH a tenu  à rappeler que c’est sur  la base des rapport d’enquête fourni par eux aux autorités malienne sur les crimes d’Agheloc en janvier 2012  commis par le Mouvement National de l’Azawad que ce dossier a pu être enregistré au niveau de la Cour Pénal International pour d’éventuels poursuites à leur encontre. Aucune de ces organisations  n’a mené ce genre de campagne médiatique pour notre cause, regrette-t-il.

Boubacar SIDIBE

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1 commentaire

  1. Honte à eux. Les parents de victimes de Sévaré et Konna ajouteront la réaction du CNDH, de l’AMDH et du FIDH Mali à leur deuil. Si Me Mariko affirme qu’il n’a pas vu de trace de sang ou de corps, soit il ne s’est jamais déplace (donc il a menti) ou alors il a honteusement menti car le monde entier a vu ce puits, aperçu des corps et vu des enfants détournant des visages horrifiés du spectacle. C’est honteux de leur part de déclarer cette guerre de ripostes aux organisations internationales, car c’est au détriment des droits de l’homme et des plus faibles, populations civiles, femmes et enfants notamment. Ces organisations ont bien dénoncé les exactions d’Aguelhoc, crié leur indignation des faits de viols et de vols et des rapports en attestent sur le web. Ils devaient dissuader leurs commanditaires de refuser les ressources financières actuellement engagées pour la formation des militaires au respect des droits de l’homme. Leurs représentants brilleront par leur présence à des fora parce qu’il y a des perdiems. Et puis que signifie cette posture de pompiers de la 25ème heure, pour défendre quoi ? Quel honneur ? Nettoyer quelle écurie d’Augias ? il faut quand saluer la réaction de l’armée à travers la DIRPA qui promet de poursuivre la sensibilisation de ses troupes et soumettre à la justice les soldats qui se montreraient coupables de ces exactions.

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