Présidentielle 2018 : L’Observatoire s’inquiète sur le processus

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L’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali a organisé une conférence de presse le samedi 24 mars 2018 pour attirer l’attention du gouvernement sur le processus électoral, notamment sur la conduite de la relecture de la Loi électorale adoptée en 2016 en prélude à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018. C’était au siège de l’organisation à l’ACI-2000.

Pour le conférencier, Ibrahima Sangho, les défis à relever pour notre pays aujourd’hui sont ceux relatifs à la réconciliation nationale, à la paix et à la sécurité. Il a aussi égrené un chapelet de constats faits par l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali.

Il s’agit, entre autres,  des suites réservées au projet de loi modificatif de la Loi n°2016-048 du 17 octobre 2016 portant  loi électorale, adopté par le conseil des ministres du 26 novembre 2017, l’absence de concertation avec les organisations de la société civile spécialisées sur les questions électorales et de gouvernance, la faiblesse quant au respect des règles du jeu et la transparence du processus électoral en amont avec l’édiction tardive des normes réglementaires devant encadrer les élections, la nécessité de ressources additionnelles pour une large vulgarisation du nouveau texte, après sa promulgation par le président de la République auprès de la population, la composition de la Céni (10 des partis politiques et 5 de la société civile) avec la présence du pouvoir judiciaire (à travers le Syndicat autonome de la magistrature) en lieu et place d’une organisation de la société civile.

M. Sangho a étalé les recommandations de son organisation au gouvernement. Elle invite le gouvernement à œuvrer pour la souveraineté sur l’ensemble du territoire nationale, à sécuriser les personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire, à travailler pour le retour effectif de l’administration dans les localités et/ou les régions où elle est absente (Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudénit), des réfugiés et des déplacés pour leur pleine participation aux échéances électorales et à la mise en place d’un organe unique de gestion des élections au Mali.

A rappeler que l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali est une plateforme constituée de 36 organisations non-gouvernementales.

Ousmane Daou

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