Présidence de la République : La société civile demande de rétablir la commission nationale de lutte contre les armes légères

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La commission nationale de lutte contre  la circulation des armes légères dissoute par un décret présidentiel début août 2020 fait l’objet d’une contestation au sein des organisations de la société civile exigent  son rétablissement conformément à une convention de la CEDEAO sur les armes légères ratifiée par le Mali.

-maliweb.net- Trois organisations de la société civile à savoir : la Coalition nationale de la société civile pour la paix et la lutte contre la prolifération des armes légères, l’Association des femmes pour les initiatives de la paix et  le Réseau de lutte contre des  armes légères en Afrique de l’Ouest, étaient face à la presse, le jeudi dernier, pour protester contre cette décision du Président de la Transition. Ce dernier, selon ces organisations, a signé un décret en date du 2 août  abrogeant  celui portant institution de la commission nationale de lutte contre  la prolifération des armes  légères. La société civile dénonce une violation du protocole de la CEDEAO sur l’interdiction de la circulation des armes.  Pire, selon les conférenciers,  cette décision du Président de la transition  met en péril l’existence  du secrétariat permanent  chargé de la lutte contre la prolifération des armes et des petits calibres  qui relève de cette commission.

Dr Mariam Maiga, l’une des dirigeantes de trois organisations ,  déplore le fait que malgré la porosité  des frontières du Mali  avec des milliers des armes légères  illicites en circulation  que le premier citoyen du Mali puisse prendre une telle décision.  Selon elle,  ce décret d’abrogation met en cause tous les efforts déjà entrepris par les antennes régionales  pour limiter la prolifération des armes légères.  Il faut préciser que cette décision du sommet de l’Etat contraste le contenu d’une convention de la CEDEAO déjà ratifiée et qui stipule qu’au regard  de l’importance de  la commission nationale de lutte contre les armes légères, elle doit être placée sous la tutelle de la Présidence de la République. «  Nous pensons que le Chef de l’Etat de la transition a été mal conseillé quand il signait ce décret d’abrogation », pense Amadou Maïga du Réseau de lutte contre des  armes légères en Afrique de l’Ouest qui demande à ce que  le Col Assimi Goïta revienne à sa décision en rétablissant cette commission.

A sa suite la Président de l’association des femmes pour des initiatives de paix, Fatoumata Maïga, pense que le Président de la transition aurait dû consulter les deux hauts gradés de l’armée malienne qui ont précédemment dirigé cette commission avant de signer un tel décret. « Au moment où le gouvernement présente un plan d’action faisant de la sécurité et la défense la priorité numéro un, l’on a du mal à comprendre une telle décision », a déclaré Fatoumata Maïga, qui informe  que «le Mali détient aujourd’hui le plus grand nombre  des armes légères en circulation en Afrique de l’ouest. »

La plupart de ces armes, selon elle, auraient été procurées par les populations pendant les périodes de crise pour se défendre. « Les gens ont eu suffisamment de temps de s’armer  illicitement pendant les années de guerre et l’on ne saurait parler de cohésion sociale encore moins de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale tant que les armes continueront à circuler illégalement », prévient-elle.

En attendant une justification des autorités de la transition sur les raisons qui ont motivé  la décision d’abrogation de la commission nationale de lutte contre la prolifération des armés légères,  les trois organisations se demandent si le Mali n’est-il  pas en train de renoncer à  la circulation du phénomène des armes légères. Ce, malgré un climat d’insécurité très élevé avec un taux de braquages contre les populations civiles  bat les records.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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5 COMMENTAIRES

  1. Ceux qui réclament le maintien de cette commission doivent être égorgé. Comment désarmer une partie de la population et armer une autre partie. Les armes retirées à certains éleveurs et paysans sont vendues à des bandits

  2. Quand on habite dans une villa climatise’e et hautement securise’e a’ Bamako, on ne comprend pas pourquoi le cultivateur villageois qui ne peut meme plus aller cultiver son champ, a besoin d’une arme pour se proteger contre les brigands! L’eleveur aussi est dans la meme situation que le cultivateur. Son betail lui est arrache’ en plein jour par des bandits arme’s! LA MERDE EST TOTALE. JE SUIS UN HOMME DE PAIX MAIS JE SUIS DE PLUS EN PLUS CONVAINCU QUE CHAQUE ADULTE AU MALI DOIT ETRE PORTEUR D’UNE ARME A’ FEU POUR ASSURER SA PROPRE SECURITE’!!!! LES FAMAS ONT LES MAINS LIE’ES ET ELLES NE PEUVENT PAS ETRE PARTOUT! LES BANDITS ET LES CRIMINELS SONT DEJA ARME’S ET ILS UTILISENT LEURS ARMES POUR TRAUMATISER NOS POPULATIONS. IL FAUT ABSOLUMENT ARMER NOS POPULATIONS AUSSI POUR QU’ELLES ASSURENT LEUR PROPRE DEFENSE! IT IS TIME TO STOP MAKING OUR PEOPLE SITTING DUCKS!!!!!!

  3. Voilà une commission comme tant f autres qu il faut éliminer; des gouffres d argent et insensées, non efficaces. Les maliens n aiment que l argent facile sans efforts et sans risques!!! Honte à ceux qui s opposent à l abrogation de ces commissions.

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