La première session extraordinaire de la sixième mandature du Conseil économique social et culturel s’est ouverte, hier lundi, à Koulouba sous la présidence de Yacouba Katilé. Une session essentiellement consacrée à la finalisation et à l’adoption du Recueil annuel 2021.
– maliweb.net –L’ouverture des travaux de cette session s’est déroulée en présence des invités de marque tels que, le premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, le président du Conseil économique social et culturel du Niger, Maïrou Malam Ligari. Au menu de la session, la finalisation et à l’adoption du Recueil annuel 2021. Avant son ouverture, précise le président Yacouba Katilé, les membres du CESC, conformément aux dispositions de l’article 107 de la constitution, ont sillonné entre septembre et novembre dernier toutes les régions du Mali, les pays où résident les maliens en Afrique et Europe, à la collecte et à l’élaboration du Recueil annuel des attentes, des besoins et des problèmes de la société civile.
Outre les attentes des populations, Yacouba Katilé a indiqué que cette session sera mis à profit pour effectuer des reformes administratives et institutionnelles au sein de l’Institution. « Après plus de 20 ans d’exercice, nous sommes aujourd’hui arrivés au constat d’une nécessité d’aller vers de profondes réformes afin de rendre notre institution plus inclusive , plus participative à la résolution des problèmes du pays, des populations », soutient le nouveau président du CESC. Toujours sur les questions de reformes, il a salué la tenue des prochaines assises nationales de la refondation qui, selon lui, devront permettre des concertations des populations depuis les régions jusqu’au niveau national. « Les assises nationales pour la refondation de l’Etat doivent être un rendez-vous pour les maliens de toutes obédiences, de se retrouver pour repenser le Mali, le Mali de nos rêves, le Mali où il fait bon vivre », a ajouté Yacouba Katilé.
Le premier ministre Choguel Maïga, a félicité le CESC de son adhésion aux ANR en appelant les forces patriotiques à participer aux assises pour instaurer les bases de l’union et d’un Etat fort. « Tous ceux qui se réclament des anciens présidents du Mali doivent laisser leur différends politique à côté pour participer aux assises », a-t-il appelé. Et d’ajouter que le Chef de l’Etat de la transition a entamé des concertations avec toutes les forces vives de la nation pour une participation inclusive aux assises nationales de la Refondation. « Notre mission est construire un état fort pour que les prochains dirigeants issus du nouveau processus démocratique ne soient pas chassés par un autre coup d’Etat », a insisté le chef du gouvernement de la transition.
Invité d’honneur à cette session, le Président du conseil économique et culturel du Niger, Maïrou Malam Ligari, a indiqué que ces institutions constituent des outils fondamentaux d’éveil stratégique pour le développement de leurs pays. Lequel a exprimé la volonté des autorités nigériennes de redynamiser les relations bilatérales entre les deux institutions. Le séjour Bamakois serait à profit pour jeter les jalons de ce partenariat solidaire entre le CESC du Mali et CESOC du Niger.
Lutte contre le terrorisme
Par ailleurs, le Président du CESOC du Niger a déploré la guerre imposée par les organisations terroristes et criminelles dans l’espace sahélien. « Elle continue à endeuiller nos familles et nos villages, créant ainsi la haine et la désolation au sein de nos communautés. La solidarité et la cohabitation pacifique, qui nous avons toujours connu à travers des générations sont mises à rudes épreuves, par des actions des individus sans fois ni loi», a regretté Maïrou Malam Ligari.
Pour sa part, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a rappelé que le Mali est dans une situation difficile. « Les maliens devront se tenir les mains pour atteindre les rivages. Il faut un sursaut national pour restaurer la dignité des Maliens, pour vaincre le terrorisme imposé au Sahel », a déclaré le chef du gouvernement de la transition. Poursuivant que la victoire des pays du Sahel contre le terrorisme passe nécessairement par un soutien des populations aux forces armées nationales. « Faisons confiance à nous mêmes. Les destins du Mali, du Niger et du Burkina Faso sont liés », a-t-il indiqué.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net