Le nouveau patron de la Primature a un souci : «Il faut que les Maliens s’entendent et se regardent autrement pour le bonheur de ce pays qui a trop souffert de la division et de la mésentente entre ses fils et ses filles depuis le coup de force du 22 mars dernier».
Nommé Premier ministre le 12 décembre dernier, Diango Sissoko a eu hier son premier « baptême de feu » à la Primature avec les forces vives de la Nation. A la sortie de la rencontre entre les regroupements politiques et le Premier ministre, Me Mountaga Tall fera savoir : « Cette courtoisie du Premier ministre de nous inviter pour nous écouter est une initiative républicaine et conviviale car il en a profité pour nous expliquer sa vision des choses et ce qu’il attend de nous en retour, surtout que la situation est difficile sur le plan sécuritaire et politique. Donc nous demander de former une équipe soudée est objectif et salutaire de sa part ». Le successeur de Cheick Modibo Diarra a dit que désormais, le gouvernement sera l’interlocuteur des Maliens dans leur ensemble.
Compte tenu de cette rencontre avec les forces vives de la Nation, on peut dire que le nouveau patron de la Primature a un souci : « réunifier le pays et organiser des élections libres, transparentes et acceptées de tous les Maliens». A l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre, Younouss Hamèye Dicko, président de la COPAM a traduit la volonté des responsables politiques à prendre part au dialogue sans aucun préalable, surtout avec la situation actuelle du pays. A travers les différentes déclarations, on constate que la classe politique parle le même langage. Mais si ce langage unique pouvait se matérialiser dans les faits, c’est le Mali qui en sortira grandi et gagnant.
Paul N’Guessan