Agents des structures de contrôle et de la justice sont convaincus qu’il doit y avoir entre leurs corps une réelle complémentarité, plutôt qu’une concurrence qui nuise à l’efficacité d’ensemble. D’où l’atélier de recherche de synergies qui les unit depuis hier.
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Entre les services de contrôle, notamment le Vérificateur général et la justice, c’est très souvent « je t’aime, moi non plus ». Beaucoup de malentendus, beaucoup de difficultés qu’ils cherchent constamment à surmonter. C’est pour éviter ces genres de problèmes que des répresentants des deux corps sont réunis dans un hôtel de la place depuis hier pour passer leur collaboration au crible de la critique et de l’autocritique.
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Cette rencontre qui se veut un cadre de concertation est, selon le ministre de la Justice, Maharafa Traoré, la réponse à la réussite des missions que l’Etat a confiée à l’ensemble des services de contrôle. « Dans l’opinion publique, il est fréquent de relever la frustration souvent grande de voir des atteintes graves portées aux ressources publiques et sans suite réservé au travail combien laborieux et difficile des sezrvices de contrôle », a relevé le ministre ministre Traoré.
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Cette situation, a-t-il poursuivi, peut s’expliquer par le fait que « la justice, au nom de l’obligation de réserve et de certains principes cardinaux qui fondent sa grandeur au nombre desquels la presomption d’innocence, le respect des droits de la défense, travaille dans l’ombre, dans la sérénité totale pour faire la lumière ».
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La culture de contrôle
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En tout cas, loin d’une concurrence nuisible, la nécessité de complémentarité s’impose à bien des égards : les efforts des structures de contrôle pour détecter les mécanismes de déprédation des ressources publiques ne seront pas vains. De l’autre côté, la justice à laquelle revient un rôle prééminent dans cette lutte doit pouvoir bénéficer de leurs expertises pour éclairer sa lanterne.
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Ce qui fera dire au Vérificateur général, Sidi Sosso Diarra, que cet « exercice, au-delà d’une simple revue des forces et des faiblesses de la collaboration actuelle, a la possibilité d’explorer les nouvelles opportunités qui s’offrent au corps judiciaire et au corps de contrôle pour, qu’ensemble, ils puissent promouvoir une culture de contrôle dans notre pays ». Une culture qui permettra, à ses dires, de réaliser ce qui manque actuellement dans notre pays à savoir, « pour chaque responsable de se soumettre à l’obligation de rendre compte non pas avec plaisir car il n’est jamais agréable d’être contrôlé, mais sans faux-fuyants ».
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Le corps judiciaire et celui du contrôle peuvent affermir leurs liens dans la confiance et le respect mutuels, sans verser dans la complicité, sinon les citoyens n’auraient pas de garde-fou. Parce qu’en démocratie, il faut que la justice reste le dernier rempart du citoyen.
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Tout en réaffirmant son entière disposition à collaboer avec la justice, M. Diarra a souhaité l’institutionnalisation de cette rencontre en vue de surmonter les difficultés et les malentendus entre les deux corps.
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La rencontre, première du genre, prendra fin aujourd’hui avec des recommandations pour une meilleure synergie entre les agents de contrôle et leurs « amis » de la justice.
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Sidiki Y. Dembélé
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