Alors que la transition fait l’objet de vives critiques de la part de certains Maliens, des hommes et des femmes se réunissent pour défendre la bonne marche de la période transitoire. Le ton a été donné par Issa Kaou Ndjim de la CMAS de l’imam Mahmoud Dicko. Il a ainsi pris la tête d’un regroupement appelé ACRT Faso Ka Wele, un mouvement qui regroupe des leaders d’opinion de plusieurs localités du Mali.
Les réunions de l’ACRT Faso Ka Wele se tiennent à Bamako, dans les locaux de la CMAS. Mais ses animateurs soutiennent qu’il ne s’agit pas d’une initiative de l’imam et que ledit mouvement est ouvert à toutes les forces voulant la bonne marche de la période transitoire. Le regroupement est né dans la foulée de la grève de l’UNTM qui a secoué le pays, entre novembre et décembre derniers.
A l’époque, Issa Kaou Ndjim était le seul à crier sur tous les toits pour défendre la transition dont la dernière institution, le Conseil national de transition (CNT), venait d’accueillir ses membres. L’ACRT mise sur une démarche pédagogique pour défendre la transition, en allant au contact de la population pour expliquer les objectifs de la transition. Il ne s’agit pas de défendre les responsables de la transition, mais de dire que l’échec de la transition serait une catastrophe pour le Mali.
L’ACRT ne veut pas soutenir la candidature de qui que soit ce soit pendant la transition et sa mission s’arrêtera à la fin de la transition. Pendant un moment, l’ACRT avait fait cavalier seul sur le terrain de la défense de la transition. Les militaires qui ne sont pas rompus au débat politique peinèrent bien à expliquer que leur mission est de transmettre le pouvoir à un civil élu démocratiquement au terme de la période transitoire.
Mais d’autres acteurs ont commencé à emboiter le pas à l’ACRT Faso Ka Wele. Ainsi, l’ancien ministre d’IBK, Moussa Boubacar Bah de Sabati 2012, a constitué un front pour appuyer la transition. Pourtant, l’ancien ministre dit n’avoir pas regretté d’aider le régime défunt. « Si c’était à refaire, je ne vais pas hésiter à le soutenir de nouveau », a-t- il déclaré la semaine dernière.
Pour Moussa Boubacar Bah, la réussite de la transition est une question de survie de la nation. Si la transition venait à échouer, c’est le Mali qui risque de ne plus se relever. C’est pour cette raison que Sabati est debout pour la transition, puisque le Mali doit survivre à l’après IBK. Pour joindre l’acte à la parole, l’ancien ministre d’IBK a pris le courage d’aller vers Issa Kaou Ndjim et ses amis. Le but est de combattre ensemble, afin que le pays ne sombre.
Il y a aussi des acteurs qui s’agitent pour remettre la transition sur le droit chemin. Un mouvement de recadrage de la transition a donc entrepris de se faire entendre. Il est formé par la frange jeune de certains partis politiques inquiets de la façon dont la transition est gérée. En clair, les Maliens commencent à se réorganiser autour de la transition, chacun avec un agenda plus ou moins personnel.
Oumar KONATE
Vraiment le Mali a besoin de ce comportement patriotique sans calcul politicien , je dis bien sans calcul politicien !
Seule la bonne volonté des maliens peut sauver le Mali !!!
Patriotes mobilisez vous pour sauver le Mali ! Aides toi et le ciel t’ aidera !
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